De la danse à la mode, Sihem Belkhoudja ouvre le feu

Publié le 06-03-2018

De la danse à la mode, Sihem Belkhoudja ouvre le feu

Comme chaque année, Sihem Belkhouja passe à la mode après avoir fêté la danse et les documentaires. "Design & Mode de Carthage vient compléter la troisième dimension de Ness El Fen", dit elle. Une conférence de presse s’est tenue aujourd’hui,11 juin au Diwen Dar El Jeld, pour annoncer l’ouverture de l’événement prévue pour le 16 juin.

Comme chaque année, Sihem Belkhouja passe à la mode après avoir fêté la danse et les documentaires. "Design & Mode de Carthage vient compléter la troisième dimension de Ness El Fen", dit elle. Une conférence de presse s’est tenue aujourd’hui,11 juin au Diwen Dar El Jeld, pour annoncer l’ouverture de l’événement prévue pour le 16 juin.

La directrice de Ness El Fan, nous a annoncé que la mode et le design s’allient , cette année, avec la photographie et créent la différence dans un événement où les identités se mélangent et les nationalités aussi. Canadiens, Français, Palestiniens, Japonais, Camerounais, Libanais et bien d’autres venant des cinq continents pour faire défiler leurs idées et leurs créations à l’Acropolium de Carthage. Une manifestation universaliste rassemblant des talents de la mode, tels que Nabil Youness, Catherine Pradeau, Fayçal El Malak, Maurizio Galante. Du côté des photographes, les amateurs d’images retrouveront les travaux de Hichem Driss, Marianne Catzaras, Meriem Bouderbala, Aicha Ben Mustapha, Roberto Stephenson et Hela Ammar.

Lors de la conférence, Sihem Belkhoudja n’a pas manqué de saluer « ses enfants », désignant ainsi, ses jeunes collaborateurs, et de les féliciter pour leurs efforts. En revanche, elle a traité plusieurs problématiques qui se rattachent au domaine de la mode en Tunisie. Sihem, a parlé avec un ton ferme et direct, du manque d’organisation que connaît ce domaine. Ceci est dû à l’absence d’une législation claire qui peut protéger les professionnels et les spécialistes des incompétents.

La directrice de Ness El Fen s’est rendue compte qu’il n’y a aucun ministère qui s’occupe officiellement du secteur, et a souligné dans ce cadre la coopération du ministère de la culture, qui est le plus à même-selon elle-de s’occuper de la mode.Plusieurs autres sujets ont été évoqués, en cours, comme l'échec du partenariat avec l'IFC pour la manifestation de cette année. L'organisatrice a contesté le manque de collaboration et a annoncé qu'elle avait décidé de travailler sans cotutelle, et ce exclusivement sous le nom de Nes El Fenn. La mentalité tunisienne qui reste encore sceptique vis- à -vis du métier du styliste et du mannequinat, était aussi à l'ordre du jour.

"Mode et design" de l’année dernière s’est présentée sous une version zéro; ce qui fait de cette édition 2010 la première. Pas d’explication donnée dans ce sens, au cours de la conférence. La question la plus importante qui se pose, maintenant, est : Comment Ness El Fenn compte rapprocher cet événement des jeunes ? Sihem Belkhoudja, qui a toujours parlé des jeunes et de combien elle mise sur eux, ne fait pas grand effort quand elle organise la manifestation à l’Acropolium. Autant, Doc à Tunis et les Rencontres chorégraphiques de Carthage semblent prendre en considération le problème de proximité. La mode reste-t-elle ainsi, le privilège d’une certaine élite sociale ? C’est cette même mode qui a été présentée par Sihem Belkhoudja comme un style de réflexion à part entière.