Publié le 17-06-2025
Candidature tunisienne à l’OIAC : Sabri Bachtobji présenté pour la direction générale
La Tunisie a officiellement présenté la candidature du diplomate Sabri Bachtobji au poste de directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) pour le mandat 2026–2030. L’annonce a été faite mardi par le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, à l’ouverture de la 23e réunion régionale africaine des États parties à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, qui se tient jusqu’au 19 juin 2025.

Dans son discours, le ministre a exprimé la volonté de la Tunisie de renforcer son implication dans la gouvernance stratégique de l’OIAC, mettant en avant l’expérience, l’engagement et la vision du pays en faveur d’un ordre international fondé sur la paix, la sécurité et le respect du droit.
Nafti a rappelé l’importance du rôle de l’OIAC dans la lutte contre la prolifération des armes chimiques, un engagement salué par le Prix Nobel de la Paix attribué à l’organisation en 2013. Il a également souligné que la Tunisie continue de soutenir toutes les initiatives visant à renforcer l’application des instruments juridiques internationaux relatifs à la non-prolifération.
La Tunisie, qui a siégé au Conseil exécutif de l’OIAC de 1997 à 2011 avant de se retirer volontairement pour permettre une rotation régionale équitable, reste activement engagée dans la mise en œuvre de la Convention. Elle a notamment renforcé son cadre législatif national et participe régulièrement aux conférences et réunions internationales.
Le candidat tunisien, Sabri Bachtobji, est un diplomate chevronné. Ancien secrétaire d’État aux Affaires étrangères, il est actuellement ambassadeur et représentant permanent de la Tunisie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève. Il a également été consul général à Lyon (2010–2011), puis ambassadeur au Brésil à partir de 2013.
La 23e réunion régionale africaine réunit des experts de l’OIAC, ainsi que des représentants de ministères et institutions concernées. Elle vise à faire le point sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des engagements internationaux et à examiner les moyens de mieux aligner les politiques nationales avec les objectifs globaux en matière de non-prolifération.
Cette rencontre est également l’occasion de renforcer la coopération régionale et internationale, notamment autour de l’utilisation pacifique des sciences et technologies chimiques et du contrôle des substances à double usage.
Fondée en 1997, l’OIAC compte 193 États membres. Elle œuvre pour l’élimination définitive des armes chimiques et leur non-prolifération, tout en promouvant l’usage pacifique de la chimie.