Publié le 12-08-2025
Tunisie – Orientation post-bac : 8 mandats de dépôt dans une affaire de piratage choquante
Un scandale secoue le système d’orientation universitaire en Tunisie : un jeune homme recalé au bac 2025 a été arrêté pour avoir piraté la plateforme nationale et manipulé les choix d’orientation de plusieurs bacheliers.

L’annonce a été faite ce mardi par Yosri El Houami, porte-parole du tribunal de première instance du Kef.
Selon les premiers éléments de l’enquête, confiée à la brigade centrale des crimes informatiques de la Garde nationale à El Aouina, le suspect a réussi à s’introduire illégalement dans le système de gestion des affectations post-bac. Une fois à l’intérieur, il aurait modifié ou supprimé des données personnelles et des vœux universitaires, causant une onde de choc chez plusieurs familles tunisiennes.
Le ministère public a ordonné l’ouverture de huit enquêtes judiciaires distinctes, notamment pour falsification de documents électroniques, intrusion dans un système informatique, et atteinte volontaire à l’intégrité des données. Le jeune homme, âgé de plus de 18 ans, a été placé en garde à vue, avec une prolongation de 48 heures pour approfondir les investigations.
Lors des premiers interrogatoires, il a tenté de minimiser les faits, évoquant une “coïncidence” sans intention malveillante. Cependant, les charges retenues contre lui sont lourdes et les conséquences juridiques pourraient être sévères.
Tout a commencé après que plusieurs bacheliers ont constaté des irrégularités dans leurs affectations universitaires, malgré des moyennes suffisantes. Leurs réclamations ont déclenché une enquête qui a rapidement révélé l’existence d’un piratage ciblé.
Les autorités poursuivent leurs investigations pour mesurer l’ampleur du sabotage, détecter d’éventuels complices, et surtout renforcer la sécurité de la plateforme d’orientation, considérée comme un pilier du système éducatif national.
Ce dossier relance le débat sur la cybersécurité des services publics, et rappelle que la réussite scolaire ne se joue pas uniquement dans les salles d’examen, mais aussi dans la protection des systèmes censés garantir l’équité pour tous les élèves tunisiens.