Publié le 06-03-2018
Washington utilise les toits de ses ambassades pour espionner
Wikileaks poursuit sa série de révélations sur les opérations d’espionnage des Etats Unis de ses alliés. Une nouvelle note de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) publiée par Wikileaks avec trois médias européens confirme que Washington utilise les toits de leurs ambassades pour écouter les dirigeants de pays alliés.
Cette note, citée par Libération, Mediapart et la Süddeutsche Zeitung, porte les trois lettres SCS pour "Special collection service", une unité commune à la NSA et à la CIA, spécialisée dans la surveillance clandestine.
Dans ce document, les dirigeants allemands sont notamment désignés comme des cibles. Il y est aussi question d'une conversation du 13 décembre 2011 entre un conseiller de la chancelière Angela Merkel, Nikolaus Meyer-Landrut, et un membre du premier cercle de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, Xavier Musca.
La note est également estampillée "FVEY" ("Five Eyes"), ce qui signifie qu'elle est aussi destinée aux services britanniques, canadiens, australiens et néo-zélandais.
Selon Libération, qui s'appuie également sur une note interne de la NSA publiée l'an dernier par Der Spiegel, les Etats-Unis disposent en Europe d'au moins 19 stations d'écoute secrète de type SCS, comme celles qui sont dissimulées sur le toit des ambassades américaines à Paris et Berlin, à Athènes, Francfort, Genève, Madrid, Rome et Vienne.