Publié le 08-10-2025
La Tunisie rembourse toutes ses dettes extérieures pour l’année 2025
La Tunisie a réussi à rembourser 125 % de ses échéances de dette extérieure jusqu’à fin septembre 2025, dépassant ainsi le montant prévu dans la loi de finances 2025, qui s’élevait à 8 469 millions de dinars. Ainsi, toutes les dettes extérieures pour l’année en cours ont été réglées trois mois avant la fin de l’année, avec un niveau confortable de réserves et une diminution générale de l’endettement extérieur.

Cette réussite est le fruit de la politique d’autonomie financière, qui a permis à l’économie nationale au cours des dernières années de couvrir ses besoins de financement sans recourir aux institutions financières internationales créancières.
Les revenus des secteurs du tourisme, les transferts des Tunisiens à l’étranger et les exportations d’huile d’olive ont contribué à constituer un solde de devises qui a permis le remboursement intégral de la dette extérieure.
Selon le budget de l’État pour 2025, la Tunisie prévoit de rembourser 18,2 milliards de dinars au titre du capital de la dette publique, dont 8,5 milliards pour la dette extérieure et 9,7 milliards pour la dette intérieure. Quant aux intérêts de la dette publique pour l’année prochaine, ils s’élèvent à 6,5 milliards de dinars, répartis entre 4,6 milliards pour la dette intérieure et 1,9 milliard pour la dette extérieure.
Une partie importante de la dette extérieure concerne le Fonds monétaire international (1 126 millions de dinars), la Banque Africaine d’Import-Export (815 millions de dinars) et l’Arabie Saoudite (159 millions de dinars).
Selon la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la part de la dette extérieure dans la dette publique totale est passée de 70 % en 2019 à 50 % en 2025, et il est prévu que le stock de la dette publique diminue à 80,5 % du PIB à la fin de 2025, reflétant le succès du pays dans le contrôle des équilibres financiers publics.
Les données de la Banque mondiale montrent également que la Tunisie maîtrise sa dette extérieure et la part du service de la dette dans le revenu national, avec une gestion efficace de la charge de la dette par rapport aux ressources du secteur extérieur, notamment ses exportations.
Ainsi, l’économie nationale a pu surmonter les principaux défis liés au financement extérieur, réalisant une stabilité financière relative sans dépendance aux prêts internationaux ciblés, et confirmant la capacité du pays à gérer efficacement ses ressources extérieures.