Publié le 06-03-2018

Inter-dit, Héla Ammar expose le statut ambigu de la femme

Dans une toute autre perspective que ses précédentes expositions, Héla Ammar explore les pratiques artistiques dans l’art contemporain - entre installation et peintures. Ainsi dans une approche plus sociocritique, son œuvre apporte par le traitement de la figure féminine, un regard introspectif sur la condition sociale et identitaire de la femme dans la société contemporaine.



Inter-dit, Héla Ammar expose le statut ambigu de la femme

Dans une toute autre perspective que ses précédentes expositions, Héla Ammar explore les pratiques artistiques dans l’art contemporain - entre installation et peintures.

Ainsi dans une approche plus sociocritique, son œuvre apporte par le traitement de la figure féminine, un regard introspectif sur la condition sociale et identitaire de la femme dans la société contemporaine.

Des œuvres qui nous parlent d'interdit, d'intériorité, de non-dits véhiculés par l'image et l'imaginaire. Dans un esprit plus critique et lucide, Héla Ammar expose ses interrogations et ses réflexions sur la représentation de la femme dans la société actuelle. Elle s’inscrit dans la lignée de cette nouvelle génération d’artistes femmes arabes dont la démarche exprime souvent une dualité intérieure, sociale et culturelle dans leur quête d’identité. Artiste femme, elle s’inspire directement de ses expériences quotidiennes, de sa vie, de sa façon de communiquer pour apporter sa vision sur une culture de discrimination quasi universelle envers la femme. Son travail évoque non sans un certain lyrisme le sentiment de culpabilité – inconscient ou conscient - qui se perpétue jusqu’à nos jours selon les grandes traditions historiques et religieuses. Les sculptures de pommes rouges dans un tube à essai ou d’une pomme noire dans un nid de fils de fer représentent la métaphore du fruit défendu, le symbole d’une jouissance et d’une connaissance interdites.

Dans la continuité de son travail, Héla manipule le fantasme et propose une lecture à différents degrés qui laisse percevoir les stratifications culturelles de l'imaginaire. Entre histoire et contemporanéité, la notion de féminité renvoi inconsciemment à l’intime, au non-dit et même parfois au déni… Des compositions abstraites, intimistes, nuancées de gris, nacre et blanc évoquent à la fois la dimension collective et l’histoire personnelle. Ses mêmes atmosphères assourdies, chaudes ou nébuleuses sont rompues de lignes noires ou cernées de rouge suggérant ainsi des limites, des chemins, des failles. Tels des signaux ou des messages subliminaux – les pommes, le rouge, les lignes, les écritures, les papillons – évoquent autant de symboles et de mythes culturels et religieux entre visible et invisible, limites et transgression. Jardins d’Eden, pommes d’amour, papillons noirs, lignes de faille forment l’univers de l’artiste qui soulève les limites et les problématiques de la conscience sociale basée sur le dénigrement du corps et de l'esprit des femmes. Son travail s’inscrit dans une réflexion sur les questions sociales, culturelles et religieuses.

Objet de désir ou de dégout, la femme subit, à un moment où les extrêmes ont été libérés, les revers d'une libéralisation qui apparaît aujourd’hui comme une «cage dorée».

Entre abstraction, conceptualisme et psychanalyse,» Héla Ammar tente de définir le statut ambigu de la femme dans la société et de son identité au sein d’une nouvelle réalité.


Source :

Communiqué de Presse


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