Publié le 06-03-2018

Cinq ans après la mort d'Arafat, la Plaestine le pleure encore

Il nous a quittés il y a cinq ans, pourtant on n’a jamais autant pleuré Yasser Arafat que cette année. Derrière lui, il a laissé un peuple déchiré à la recherche d’une paix, décidément utopique. Cinq ans après sa mort, les palestiniens ont toujours du mal à trouver un vrai leader.



Cinq ans après la mort d'Arafat, la Plaestine le pleure encore

Il nous a quittés il y a cinq ans, pourtant on n’a jamais autant pleuré Yasser Arafat que cette année. Derrière lui, il a laissé un peuple déchiré à la recherche d’une paix, décidément utopique. Cinq ans après sa mort, les palestiniens ont toujours du mal à trouver un vrai leader.

Hier, mercredi 11 novembre, et à quelques pas de son ancien QG de la Mouquta’a, des milliers de palestiniens se sont rassemblés pour commémorer le cinquième anniversaire de la mort du Raïs. A la tribune, son successeur, Mahmoud Abbas déclare : « Nous voyons Israël confisquer des terres, construire des colonies, judaïser Jérusalem à une cadence sans précédent… Et ensuite, ils viennent nous demander de retourner à la table des négociations! ». Abbas a beau essayé tenir un discours fort et dur, le peuple l’écoute mais ne l’entend pas. La Cisjordanie d’un côté, Gaza de l’autre. Le Fatah d’un côté, le Hamas de l’autre. Entre-temps, Israël poursuit tranquillement ses colonisations, ses guerres et son humiliation d’un peuple malheureux, qui a pour seul arme, l’espoir de reprendre un jour ses terres, et de vivre comme tout le monde sur cette planète, ne serait-ce qu’un seul jour.

Le successeur de Yasser Arafat, Mahmoud Abbas, un pâle Président qui manque de charisme et de leadership. Depuis une semaine, il laisse entendre qu’il ne se présentera pas aux prochaines élections du 24 janvier 2010. A la tête d’un bilan limite catastrophique, ce n’est sans doute pas une grande perte. Certains estiment qu’il s’agit juste d’un coup de bluff. Mais dans ce cas, il aura vraiment du mal à légitimer un revirement de situation, d’autant plus qu’il est traité de corrompu et de collaborateur chez les siens, surtout après avoir retardé le vote de l’ONU sur le rapport Goldstone concernant l’offensive israélienne à Gaza. Quoiqu’il en soit, cinq ans après la mort d’Abou Ammar, la Palestine reste déchirée et accablée. Cinq ans après sa mort, on  pleure encore le symbole de la cause palestinienne.

 

Trois jours auparavant, on a célébré la chute du Mur de Berlin. On a entendu de très beaux discours sur la paix, la tolérance et la fraternité. On nous a presque fait oublier, que de l’autre côté de la planète, il y a  un mur de la honte qui n’est pas prêt de chuter. Pas encore…

 

Sarah B.H


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