L’ambassadeur Fernando de Abreu : Tunisiens et Brésiliens, un même esprit d’ouverture

À l’occasion d’une rencontre exclusive, S.E.M. Fernando José Marroni de Abreu, ambassadeur du Brésil en Tunisie, partage une vision claire : consolider les relations tuniso-brésiliennes autour de l’économie, de la culture et du tourisme

Ce diplomate, amoureux de la Tunisie depuis plus de vingt ans, incarne un pont vivant entre deux nations chaleureuses et ambitieuses.

« Nous allons accueillir une mission commerciale brésilienne majeure », annonce-t-il. Prévue pour la fin juin, cette mission traversera également l’Algérie et le Maroc. Elle mettra l’accent sur des secteurs clés : agroalimentaire, pharmaceutique, aéronautique et automobile. « Notre commerce bilatéral atteint déjà 500 millions de dollars par an avec une croissance de 15 %. C’est un partenariat dynamique, mais encore perfectible. »

L’ambassadeur souligne que le Brésil est prêt à aller plus loin. « Si la Tunisie assure l’approvisionnement en phosphate, nous pourrions équilibrer la balance commerciale et même la doubler », affirme-t-il. Il plaide également pour « reprendre les négociations d’un accord de libre-échange entre la Tunisie et le Mercosur », pour rétablir des conditions équitables face à la concurrence européenne ou turque.

Côté culture et tourisme, M. de Abreu est convaincu : « La culture est un levier de rapprochement entre nos peuples. » Il évoque un accroissement de 30 % des touristes brésiliens en Tunisie ces dernières années et met en lumière l’intérêt pour des sites comme Tozeur, Dougga ou Tabarka. « Avec ma femme, nous avons fait notre lune de miel ici. Ce pays nous a marqués par sa diversité, son hospitalité et sa richesse patrimoniale. »

Interrogé sur la gastronomie, il confesse son amour pour la brique à l’œuf, la salade tunisienne et le couscous au poisson, en soulignant la qualité exceptionnelle des fruits tunisiens. « On mange du poisson ici deux fois par semaine. »

Enfin, l’ambassadeur évoque le rôle du soft power brésilien : football, musique, cinéma. « Le film brésilien primé aux Oscars cette année ou encore notre participation à Cannes renforcent notre présence culturelle. »

En conclusion, Fernando de Abreu lance un appel : « Les Tunisiens sont les Brésiliens d’Afrique. Et je suis sûr que les Brésiliens qui visiteront la Tunisie ne seront pas déçus. Ils auront envie d’y revenir. »

Une coopération prometteuse qui s’appuie sur des affinités culturelles profondes, une histoire commune de paix et une volonté partagée de bâtir un avenir basé sur l’équilibre, la diversité et l’ouverture au monde.

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