2018-03-06 نشرت في

Sarkozy se défend et dénonce un complot politique

Nicolas Sarkozy, mis en examen pour corruption active, a choisi mercredi la contre-offensive en se livrant à un violent réquisitoire contre l'exécutif et la justice, au moment où son retour en politique apparaît plus compliqué que jamais.



Sarkozy se défend et dénonce un complot politique

"Il y a eu une volonté de m'humilier" avec la garde à vue, a déclaré l'ancien chef de l'Etat dans une interview de 20 minutes -la première depuis sa défaite de 2012- enregistrée et diffusée à 20H00 par Europe 1 et TF1.

Alors que tout le monde s'interroge sur son éventuelle candidature à la présidence de l'UMP, il a indiqué qu'il révélerait ses intentions "fin août, début septembre". Tout en lâchant: "La question de savoir si on renonce" à revenir en politique "ne se pose pas pour moi".

Dénonçant "une instrumentalisation politique" de la justice, comme en mars dans sa tribune au Figaro où il avait même évoqué la Stasi (police politique de la RDA), et qualifiant de "grotesques" les chefs d'accusation retenus contre lui, il a accusé d'impartialité la juge Claire Thépaut, qui l'a mis en examen notamment pour corruption active, en soulignant qu'elle appartenait au Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche.

"Est-il normal qu'on choisisse (...) un magistrat qui appartient au SM" et "dont l'obsession politique est de détruire la personne contre qui il doit instruire à charge et à décharge?", a-t-il demandé.

Le SM a aussitôt réagi en accusant Nicolas Sarkozy de "tenter de jeter le discrédit" sur les juges.

Après l'intervention de Nicolas Sarkozy, son bras droit Brice Hortefeux (UMP) a estimé que "ceux qui doutaient sont rassurés" et "ceux qui étaient convaincus sont renforcés". "Plus que jamais, Nicolas Sarkozy est un atout et une chance pour notre pays", a-t-il lancé.

Avant l'interview, les quelques voix qui s'étaient fait entendre à droite avaient exprimé de "l'amitié" pour l'ancien chef de l'Etat, à défaut d'un franc soutien politique.

Sur son blog, François Fillon, probable candidat à la primaire UMP de 2016, n'a pas employé le mot "amitié", se contentant de dire que M. Sarkozy "a droit au respect" et est "présumé innocent".


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