Publié le 06-03-2018

Sophie Bessis : Il n’y a pas de parti islamiste idéologiquement modéré

Dans un article publié par libération.fr, Sophie Bessis, chercheuse associée à l’Institut de relations internationales et stratégiques analyse les partis islamistes



Sophie Bessis : Il n’y a pas de parti islamiste idéologiquement modéré

Inerviewvée par Luc Matieu pour Libération, Sophie Bessis affirme que les rassemblements, plus ou moins massifs, ne cesseront pas tant qu’il n’y aura pas d’esquisse de solution politique à la crise, même si elle n’est que provisoire.

 

Le problèmeest que les violences se multiplient depuis plusieurs mois et qu’elles n’ont pratiquement jamais fait l’objet d’enquêtes. Le gouvernement a fait preuve au minimum de neutralité bienveillante, voire de bienveillance, vis-à-vis des exactions et des violences commises par des milices, salafistes ou «ligues de protection de la révolution».

 

À la question relative des faites par Ennahda en faveur des salafistes, Bessis explique que la première raison est que l’islam politique, en Tunisie ou ailleurs, a pour socle idéologique une lecture extrêmement conservatrice des textes religieux dont les dogmes supposés doivent être au fondement de l’État.

 

Il peut y avoir, dans les partis islamistes, des personnes modérées qui acceptent un certain nombre de règles démocratiques, mais il n’y a pas de parti islamiste idéologiquement modéré.

 

La seconde raison est que l’aile radicale et extrémiste est loin d’être minoritaire au sein d’Ennahda, et elle entretient des liens évidents avec les salafistes. Certains leaders d’Ennahda les soutiennent publiquement.
 


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