Publié le 06-03-2018

Autriche: Il y avait plus de 70 corps de migrants dans le camion sur l'aire d'autoroute

Plus de 70 migrants ont été retrouvés morts jeudi dans un camion en stationnement sur une autoroute dans l'Etat frontalier du Burgenland (est) dans l'Est de l'Autriche. L'Etat est frontalier avec la Hongrie.
 



Autriche: Il y avait plus de 70 corps de migrants dans le camion sur l'aire d'autoroute

L’enquête au point mort

Le bilan a été revu à la hausse ce vendredi matin. Une estimation initiale de 20 à 50 corps avait été annoncée jeudi après la macabre découverte en matinée. Le comptage, communiqué à l'AFP par le porte-parole Alexander Marakovits, a été rendu très difficile par l'état de décomposition avancée des corps.

Aucune information n'a été donnée sur les identités, âges, pays d'origine des personnes qui se trouvaient dans le camion, dans l'attente d'une conférence de presse de la police de l'Etat oriental de Burgenland -- où a été découvert le camion -- prévue à 11h locales (09h GMT).

Un véhicule immatriculé en Hongrie et aux couleurs d'une entreprise slovaque

Le véhicule de 7,5 tonnes était immatriculé en Hongrie et portait le logo d'une entreprise de volaille slovaque. Son chauffeur a disparu dans la nature.

«Ce drame nous affecte tous», a pour sa part déclaré la ministre, ajoutant que «les trafiquants d'être humains sont des criminels». Il n'a pas été possible de savoir dans un premier temps comment les migrants ont trouvé la mort, ni depuis combien de temps. Le Burgenland est frontalier de la Hongrie, confrontée à un afflux sans précédent de migrants.

En plein sommet à Vienne sur la crise des migrants

Cette découverte macabre intervient alors que la chancelière allemande Angela Merkel participe à un sommet à Vienne avec les dirigeants des pays des Balkans de l'Ouest, dont l'agenda est dominé par la crise des migrants.

Avant le sommet, le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz a prévenu que son pays pourrait envisager d'introduire des mesures plus musclées contre les migrants, dont «des contrôles plus stricts à la frontière», si l'UE échouait à trouver une réponse unitaire.

«On ne devrait pas prétendre que seules l'Italie et la Grèce sont affectées», a-t-il dit dans une interview à la radiotélévision publique ORF.


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