Publié le 06-03-2018

Vague de perquisitions visant Jean-Marie Le Pen

La maison abritant les bureaux de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud et son domicile des Hauts-de-Seine ont été perquisitionnés mercredi, a-t-on appris de source judiciaire et auprès du fondateur du Front national.



Vague de perquisitions visant Jean-Marie Le Pen

Deux autres perquisitions, l'une en région parisienne et l'autre en province, ont visé les domiciles d'un actuel et d'un ancien assistant de Jean-Marie Le Pen, a-t-on précisé de source judiciaire.

Un autre assistant du fondateur du FN, Pierre Malinowski, qui a reconnu avoir fait partie du commando ayant organisé la fuite de deux pilotes français de la République dominicaine, n'est pas concerné par ces perquisitions, a-t-on ajouté.

Le Parquet national financier a ouvert en juin dernier une enquête pour blanchiment de fraude fiscale au sujet d'un présumé compte caché à l'étranger.

Joint par téléphone par Reuters, Jean-Marie Le Pen a indiqué qu'il se trouvait actuellement à l'étranger, précisant que sa maison de Montretout, à Saint-Cloud, abritait ses bureaux et que lui-même résidait à Rueil-Malmaison.

"Je suis étonné et indigné, je ne vois pas la raison de cette perquisition", a-t-il dit. "Je n'ai pas de compte caché à l'étranger".

Mediapart avait affirmé fin avril que l'ancien président du Front national, 87 ans, aurait placé de l'argent en Suisse par le biais d'une société de gestion de patrimoine gérée par un proche collaborateur.

Il aurait déposé 2,2 millions d'euros, dont 1,7 million en lingots et pièces d'or, à la banque HSBC puis les aurait transférés en 2014 dans la filiale d'une autre banque suisse, au Bahamas, selon le site d'informations.

Toujours selon Mediapart, le parquet de Nanterre avait reçu ces éléments du service anti-blanchiment Tracfin. Une enquête préliminaire est déjà ouverte à Paris depuis fin 2013 sur le patrimoine de l'ancien candidat à la présidence de la République.


Reuters

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