Publié le 06-03-2018
En vidéo : Amel Karboul dresse un bilan mitigé de 2014 pour le Tourisme
Aujourd’hui, jeudi 22 janvier 2015, une conférence de presse a été tenue par la ministre du tourisme sortante, Amel Karboul.
La conférence était l’occasion de dresser le bilan de ses 11 mois à la tête du Ministère du tourisme et de faire le point sur la situation du secteur.
Le bilan présenté était mitigé dans le sens où Karboul s’est félicitée d’un côté du fait que le gouvernement dont elle fait partie a réussi à améliorer la situation sécuritaire dans le pays et à organiser des élections libres et transparentes dans un climat démocratique et pluraliste soutenu par une constitution moderne.
Toutefois, et d’un autre côté, la ministre n’a pas manqué de souligner certains échecs et de déplorer certaines réalités du secteur :
- La qualité du produit touristique qui reste au centre des préoccupations. A tire d’exemple : 40% du parc hôtelier tunisien a été déclassé depuis 2005. Et selon une étude menée sur le terrain en 2014 par le ministère, sur 106 hôtels, seulement 46 méritent les étoiles qui leur sont attribuées. La redéfinition des normes de classement reste encore un défi.
- L’étude d’impact menée par rapport au branding et à l’image de la Tunisie montre que cette dernière chez les principaux marchés émetteurs (Grande Bretagne, Allemagne, France et Italie) a -selon l'étude- une image « médiocre ».
- La mise à niveau qui est au cœur de la modernisation du secteur et qui a été menée par le ministère constitue selon l’expression de la ministre « un échec ».
- La gouvernance : la manière dont le secteur du tourisme est géré n'a pas changé depuis plus de trente ans. La gestion est "assez archaique" s'exprime la ministre. Et d'ajouter "En Tunisie, notre problème ce ne sont pas les concepts mais la mise en oeuvre".
Des études ont été menées, des réformes ont été mises en place et des initiatives ont été prises (ex: la création d'un Conseil national des ports de plaisance...) mais les défis restent encore nombreux nécessitant une restructuration et surtout une concertation avec les professionnels du secteur qui ont évidemment leur mot à dire.
A.F
