Publié le 06-03-2018

Les précédentes attaques dont ''Charlie Hebdo'' a été victime

Des tirs d'armes automatiques ont fait  au moins douze morts au siège du journal, dans le 11e arrondissement de Paris, mercredi 7 janvier.



Les précédentes attaques dont ''Charlie Hebdo'' a été victime

Des hommes, lourdement armés, ont attaqué, mercredi 7 janvier, en fin de matinée, le siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, situé dans le 11e arrondissement de Paris depuis l'été 2014. Au moins douze personnes sont mortes dans cette attaque, selon le parquet de Paris. Ce n'est pas la première fois que le journal est la cible d'attaques. Francetv info revient sur les précédents.

En 2006, la une de Charlie Hebdo suscite de vives critiques. Il s'agit d'une caricature de Mahomet, que le journal avait choisi de reproduire, avec un turban en forme de bombe et l'expression : "C'est dur d'être aimé par des cons." Charlie Hebdo est alors poursuivi en justice par plusieurs associations musulmanes, dont la Grande Mosquée de Paris. Mais surtout, il est la cible de menaces. Des menaces graves, qui conduisent la police à protéger certains journalistes et le siège du journal.

Dans la nuit du 2 novembre 2011, le siège de Charlie Hebdo alors situé au 62, boulevard Davout, dans le 20e arrondissement de Paris, est détruit  par un incendie d’origine criminelle. L'incendie se déclenche "aux alentours de 1 heure" après l'envoi d'un cocktail Molotov contre les vitres. Puis le feu dévaste entièrement les locaux, rapporte alors Rue89. Il n'y a pas de blessés.

"Cette attaque est clairement une réaction à la sortie (...) d'un numéro spécial de l'hebdomadaire satirique rebaptisé 'Charia Hebdo', avec le prophète Mahomet comme rédacteur en chef, afin de célébrer la victoire du parti islamiste Ennahdha aux élections tunisiennes dimanche et aux premières déclarations des dirigeants libyens favorables à la Charia et à la polygamie", écrit alors Rue89.

La direction du journal précise que l'incendie serait bien lié à la publication de Charia Hebdo, en ajoutant "sur Twitter, sur Facebook, on a reçu pas mal de lettres de protestation, de menaces, d'insultes".

Au même moment, en novembre 2011, le site internet de l'hebdomadaire satirique est aussi piraté deux fois. D'abord, la page d'accueil est remplacée par une photo de La Mecque et des versets du Coran. Puis elle est remplacée par un message en anglais et en turc disant : "Des dessins dégoûtants et honteux en prétextant la liberté d'expression" avant de conclure : "Soyez maudits par Dieu ! Nous serons votre malédiction sur le cyberespace !"

L'attaque est revendiquée par un groupe de hackers turcs nommé Akincilar, qui lutte "contre les publications qui attaquent nos croyances et nos valeurs morales et qui proposent des contenus pornographiques et satanistes". Le groupe ajoute n'avoir "rien à voir avec l'agression au cocktail Molotov des locaux de Charlie Hebdo" et qu'il ne soutient "pas du tout ce type d'attaque perpétrée avec violence". La société Bluevision, en charge de l'hébergement du site, refuse de le remettre en ligne après des menaces de mort.


francetvinfo

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