Publié le 06-03-2018

Avec Oumaima Elkhalil à Hammamet, connais ton pays

Oumaima Elkhalil, pour la première fois en solo en Tunisie, une nouvelle expérience qui a suscité la curiosité. En plus, on a entendu parler de nouvelles chansons, d’un spectacle produit par son mari, Heni Seblini. Oumaima Elkhalil à Hammamet le 24 juillet 2010, le spectacle, les nouveautés, la vidéo...



Avec Oumaima Elkhalil à Hammamet, connais ton pays

Elle est montée sur scène en douceur sous les rythmes de « Kolet bekteblak », l’un des titres qu’elle a chanté très jeune. Le public, qui n’a malheureusement pas rempli l’espace l’a accueillie chaleureusement. Et même si Oumaima, selon ses réactions, s’attendait à plus de réactivité de la part des spectateurs, l’ambiance était conviviale.

L’atmosphère générale du spectacle était plutôt romantique. Oumaima Elkhalil a envoûté le public avec son charisme, sa présence et sa voix sublime. En tout, Oumaima a chanté quinze titres dont la majorité a été composée par son mari. Comme par exemple, « Chabb w sabia », « Ma khatarli », « Sawti », « Ayem ». Cette dernière chanson, s’est avérée entièrement méconnue par le public présent. Et, Oumaima, a tout fait pour leur faire apprendre les paroles.  Elle a même lancé : « La troupe musicale ne connaît pas le public tunisien, montrez leur de quoi vous êtes capables ».

Côté musique engagée, Oumaima a juste repris quelques anciens titres comme « Asfour » et « Haifa » mais aussi le nouveau titre « Aarifou biladan » (je connais un pays) duquel le spectacle a pris son nom. Cette chanson a été écrite par le fameux présentateur et poète libanais Zehi Wahbi et composée par Heni Seblini. Dans ce sens, Oumaima a déclaré lors du point de presse, que la musique engagée n’est pas exclusive à la guerre et aux douleurs. Faire de la bonne musique capable de raffiner les goûts, c’est faire de la musique engagée.  La chanteuse a également déclaré par la même occasion que son expérience avec son mari ne signifie en aucun cas une rupture avec Marcel Khalifa. « Il y a des projets qui n’ont pas convaincus Marcel, donc je les ai retravaillé avec Heni. Nous continuerons toujours à collaborer ensemble, Marcel et moi. », déclare-t-elle.

Oumaima n’a pas manqué de responsabiliser tout le monde vis à vis du niveau qu’a atteint la musique arabe ces derniers temps. « S’il y a des productions irrespectueuses, c’est bien la responsabilité de l’élite qui s’est retirée de la bataille. Il faut persister face à la nouvelle vague ».

Dans sa totalité, le spectacle était varié et riche. Oumaima a repris ses propres chansons et a su refaire son image en dehors de son parcours avec Marcel Khalifa. Chose qui est tout à fait légitime. Cependant, le public a été quelque part déçu. Il n’a pas cessé de revendiquer certains titres comme « Takabbar », jusqu’à la fin de la soirée. Or, Oumaima a préféré rester sur la rigueur de son programme.  Nous étions également étonnés, de voir la chanteuse qui a excellé dans le chant a capella, trahie par sa voix dans deux ou trois morceaux. Fatigue ou changement climatique, peut être, ce n’est pas la première fois que Oumaima vienne en Tunisie.


Amal
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