Publié le 06-03-2018

Le SIDA n'est pas une occasion à fêter, il faut en parler!

Le SIDA, tout comme plusieurs autres maladies graves, n’est vraiment traité par les médias que pendant les occasions « officielles ». Le sujet n’est pas assez médiatisé par rapport à son ampleur. Pourtant, il y a des gens qui y travaillent toute l’année  autant le virus ne va pas se cacher en attendant à ce qu’on le traite.



Le SIDA n'est pas une occasion à fêter, il faut en parler!

Le SIDA, tout comme plusieurs autres maladies graves, n’est vraiment traité par les médias que pendant les occasions « officielles ». Le sujet n’est pas assez médiatisé par rapport à son ampleur. Pourtant, il y a des gens y qui travaillent toute l’année  autant le virus ne va pas se cacher en attendant à ce qu’on le traite.
 
Ce n’est plus un tabou, même si on évite d’en parler. On sait tous que les tunisiens vivent librement leur sexualité. Le fait est là, il faut être conscient des conséquences. Les relations à tort et à travers, les aventures d’une nuit, et la fréquentation des étrangers qui deviennent encore plus nombreux  en été, c’est un choix qu’il faut savoir assumer. L’idéal serait d’éviter ce genre de relation. Or, l’idéal n’est pas toujours attirant ni évident mais la prévention, elle, est nécessaire. Les voies de transmission sont connues mais on va les rappeler tout de même : les rapports sexuels non protégés (naturel ou non), l’échange de seringues par les toxicomanes et, de la mère, porteuse du virus, au fœtus. D’ailleurs ; 7% des tunisiens atteint par le SIDA sont des enfants.
 
Les séropositifs, comme les toxicomanes, sont en général rejetés par la société. Ils ne sont pas perçus comme les autres malades, où c’est plutôt lié au « destin ». Non seulement, parce que le SIDA est considérée comme une maladie extrêmement contagieuse qui n’a pas de traitement ( la thritérapie existe, c'est le traitement jugé le plus efficace pour le moment). Mais aussi parce que, dans nos esprits, c’est souvent associé à la sexualité. C’est comme ci ces séropositifs ont attrapé une maladie de luxe. Selon une estimation, la Tunisie compterait en fait de 3 000 à 4 500 cas, sans parler, bien évidemment, des cas qui ne se sont pas déclarés. Ces personnes se font soigner au service des maladies infectieuses entre l’hôpital Errabta à Tunis, le CHU de Sfax et le CHU de Sousse. Et elles sont condamnées par la solitude, parce que même leurs familles, par crainte et par pudeur n’oseraient pas divulguer leur cas. Pire encore, dès qu’on apprenne qu’elles sont malades, elles sont tout de suite licenciées. Pourtant, le virus ne se transmet pas par simple contact.
 
Nous avons tendance à le dire souvent, « ça n’arrive qu’aux autres ». Or, le SIDA n’est exclusif à personne, même dans le cadre d’une relation « légitime ». C’est dans ce cadre qu’opère l’Association Tunisienne de Lutte contre les Maladies Sexuellement Transmissibles et le SIDA. C’est d’ailleurs, la seule association en Tunisie de lutte contre le SIDA. L’association est présente dans les festivals, les manifestations et les évènements culturels, ayant pour objectif la sensibilisation et la prévention des jeunes. D’ailleurs, sur son site, l’association met toutes les informations et les contacts nécessaires pour mieux comprendre la situation.
 
Maintenant, bien qu’il existe une loi ( 92-194) interdisant la discrimination contre les personnes atteintes par le SIDA, notamment les enfants, leur situation demeure critique. Une loi ne peut pas changer une mentalité. Il s’agit d’un travail collectif dont les médias constituent une partie très importante.
 
 

Amal
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