Publié le 06-03-2018

Plaisance en Tunisie: Lacunes et perspectives

Mardi 6 juillet 2010, Tourisme Infos, magazine spécialisé bimensuel, a tenu sa table ronde annuelle à l’hôtel Concorde Les Berges du Lac, sous le thème « Quel avenir pour la plaisance en Tunisie ? », une interrogation qui intervient dans un contexte national hanté par le souci de diversification et de promotion du produit touristique.
 



Plaisance en Tunisie: Lacunes et perspectives

Mardi 6 juillet 2010, Tourisme Infos, magazine spécialisé bimensuel, a tenu sa table ronde annuelle à l’hôtel Concorde Les Berges du lac, sous le thème « Quel avenir pour la plaisance en Tunisie ? », une interrogation qui intervient dans un contexte national hanté par le souci de diversification et de promotion du produit touristique.
 
Des représentants de l’Office de la Marine Marchande et des Ports (OMMP), du ministère du transport, des professionnels du secteur…ont pris part au débat dont l’objectif était de dresser les perspectives de la plaisance en Tunisie et les problèmes qui entravent son développement, dans l’optique de proposer quelques remèdes.
 
La première intervention a été faite par le représentant du ministère du transport, M. Moncef Fraj qui a tenté d’éclairer l’encadrement juridique de la plaisance en Tunisie (contrôle, autorisation…), lequel encadrement n’a pas échappé à la critique, exigeant qu’il prenne en considération les revendications des professionnels.  C’est cette même critique qui a été adressée à M. Slaheddine Mzabi, conseiller du ministre du tourisme, portant sur la carence d’implication des commandants de marinas dans le processus global d’évolution du secteur de plaisance. 
 
M. Ahmed Mootamri, capitaine de Cap Marina Bizerte (ex-Yasmine Hammamet), a déploré la lourdeur d’évolution du secteur, insistant sur le fait que depuis des années, l’on relève les mêmes problèmes et ce sont les mêmes qui persistent. Parmi les faiblesses du secteur de plaisance qu’il a citées figurent la fermeture de certains bateaux tunisiens qui n’arrivaient plus à vendre ; la détérioration de l’image de marque du nautisme tunisien à l’étranger et la dégradation de la qualité du service tunisien à l’étranger dans les salons nautiques; la complexification des procédures de sortie des bateaux tunisiens sous l’égide du nouveau code qui encadre le secteur, en ce sens qu’à partir de l’année prochaine, les bateaux seront soumis à un avis d’appareillage (précision de l’heure d’entrée et de sortie)… et bien d’autres problèmes; finissant par lancer un appel aux autorités publiques afin qu’elles se dirigent vers eux, les professionnels, qui, assure-t-il, connaissent les problèmes et ont les remèdes.  
 
M. Mzabi a tenté de répondre à diverses questions lui ayant été posées même si les réponses ont également été débattues et critiquées à leur tour. Le principal objet de son intervention fut la présentation d'une étude traitant de "la stratégie tunisienne en matière de plaisance et ses répercussions", qui a fait l'objet d'une élaboration conjointe de la part des ministères  concernés: transport, environnement, agriculture... mais qui n'a toutefois pas été rendue publique. Il a insisté sur le fait que la plaisance soit une activité porteuse de valeur ajoutée notamment que le plaisancier dépense 16 fois plus que le touriste ordinaire et que la plaisance aide à promouvoir d'autres produits touristiques.Voulant définir les tâches des différents acteurs du secteur, il a insisté sur le fait que l’animation des ports incombe aux commandants des marinas et non aux autorités publiques, n'excluant, toutefois, pas l'importance du travail en partenariat entre ces autorités et les professionnels, invitant ces derniers à formuler leurs revendications et à en faire part aux autorités compétentes afin qu’elles soient prises en considération et traitées…
 
A l'issue de la rencontre, M. Afif Kchouk, rédacteur en chef de Tourisme infos, a formulé trois propositions principales :
-        - Institution d’un partenariat entre l’administration et les professionnels
-        - Création d’un guichet unique qui traiterait de toutes les questions administratives se rapportant au secteur et relevant habituellement de différentes autorités (autorisations…)  
-        - Réunion des ports de plaisance au sein d’une association afin que leur action soit harmonieuse et leurs demandes centrées.
 
Espérons que ce genre de rencontres mette la lumière davantage sur les lacunes dont souffre le secteur de la plaisance particulièrement et le tourisme de manière globale, provoquant une prise de conscience accentuée de la nécessité d’entreprendre des actions positives pour le bien-être du secteur notamment dans le cadre d’une gouvernance associant acteurs publics et acteurs privés.
 
                                                                                                                                                    
 

A.F
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