Publié le 06-03-2018

Désorientation universitaire, lorsque les bacheliers se méfient

La réussite au baccalauréat n’est plus un objectif ultime. La problématique post résultat qui se pose à chaque fois est beaucoup plus délicate. L’orientation est devenue une vraie polémique, au point de vouloir redoubler juste pour augmenter ses chances d’avoir une bonne branche.



Désorientation universitaire, lorsque les bacheliers se méfient

La réussite au baccalauréat n’est plus un objectif ultime. La problématique post résultat qui se pose à chaque fois est beaucoup plus délicate. L’orientation est devenue une vraie polémique, au point de vouloir redoubler juste pour augmenter ses chances d’avoir une bonne branche.
 
La session de rattrapage pour les épreuves du bac, prend fin aujourd’hui. Les élèves qui ont réussi la session principale peuvent déjà commencer à étudier leurs choix futurs à travers le guide de l’orientation, déjà publié. Leurs collègues qui n’ont pas eu cette chance, passeront en seconde priorité en fonction des places qui resteront disponibles au sein des universités.  Or, la crainte de n’avoir que des sections « délaissés », peut pousser des élèves à laisser tomber l’examen de contrôle. C’est ce qui a été publié par Assabah ce matin. Le journal a pris les témoignages des élèves qui ont carrément abandonné les examens parce qu’ils estiment que c’est perdu d’avance. Ils ont utilisé des termes comme « camelotes » et « déchets » pour designer les sections à faibles scores. Il y en a même qui ont réussi en première session mais qui le regrettent à cause de leurs moyennes ne permettant pas d’accéder à des branches « respectables ». Assabah a également interrogé des professeurs qui n’étaient pas du tout du même avis et pensaient qu’il a fallu se battre jusqu’à la fin, pour augmenter sa chance au lieu d’abandonner les examens.
 
Dans un marché de travail saturé et une orientation élitiste, les craintes de ces élèves s’avèrent très légitimes. Avec le système LMD qui s’applique actuellement à toutes les sections hormis des spécialités très particulières comme la médecine ou l’ingéniorat, le choix est encore plus dur. Les branches longues requièrent des scores très élevées et se font encore plus rares. La crainte majeure et commune demeure, le chômage.
 
Face à la situation, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique avait prévu de créer le centre national pour l'information et l'orientation universitaire. Ce centre sera opérationnel, à la Cité des Sciences, à partir du jeudi 15 juillet jusqu'au dimanche 15 août, de 8h00 à 20h00 sans interruption. Des bureaux régionaux d'information et d'orientation universitaire seront également ouverts au sein des universités dans les régions. La mission commune étant d’assister les nouveaux bacheliers et de les orienter vers les filières et les spécialités qui leur sont le plus, compatibles. Cela rejoins la décision du ministère que nous avons explicitée dans un article précédant concernant la révision du guide de l’orientation.
 
Cependant, il ne s’agit pas uniquement d’éliminer des spécialités et d’en rajouter d’autres. Il ne s’agit tout simplement pas, d’un travail immédiat et occasionnel.  La moyenne qui détermine elle même le sort de l’élève en fin de parcours, est un travail à long terme. Ce ci demande l’assistance de l’élève depuis le début du cursus académique. A un certain niveau,  les capacités intellectuelles et les préférences de l’élève apparaissent.  Les cellules d’écoutes doivent être, donc, permanentes dans les établissements scolaires et travailler en collaboration avec les professeurs et les parents d’élèves.Ne serait-il pas plus raisonnable de prévenir que de guérir?
 
Amal
 

admin
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