Publié le 06-03-2018

Des travaux d'intérêt général pour Silvio Berlusconi

Condamné à un an de prison ferme pour fraude fiscale, Silvio Berlusconi, ancien président du Conseil italien, a obtenu de purger sa peine sous forme de travaux d'intérêt général. Il ne sera donc ni en prison ni assigné à résidence.



Des travaux d'intérêt général pour Silvio Berlusconi

Silvio Berlusconi va faire des travaux d'intérêt général (TIG). L'ex-chef du gouvernement italien, condamné définitivement en août 2013 à quatre ans de prison - dont trois amnistiés - pour fraude fiscale, a vu ramener sa peine à un an de détention sous forme de TIG, suite à la décision, mardi 15 avril, du tribunal d'application des peines de Milan (nord) dans un jugement publié par les médias.

En raison de son âge, 77 ans et du fait qu'il ne s'agit pas d'un crime de sang, Silvio Berlusconi ne risquait pas la prison mais l'assignation à domicile qui est très contraignante. Elle aurait limité fortement ses déplacements, les réunions politiques auxquelles il aurait pu participer et l'aurait obligé à signer régulièrement au commissariat de police.

Les avocats de l'ex-Cavaliere avaient demandé la semaine passée qu'il bénéficie du régime des TIG plutôt que d'être assigné à domicile, ce qui lui donne beaucoup plus de liberté de mouvement. Ils ont exprimé dans un communiqué leur ‘satisfaction pour la décision du tribunal de surveillance’ qu'ils ont qualifiée ‘d'équilibrée eu égard aussi aux activités politiques du président Berlusconi’.

Même s'il est inéligible en raison de sa condamnation et déchu de tout mandat public, Silvio Berlusconi tient beaucoup à participer activement à la campagne de Forza Italia pour les élections européennes du 25 mai, alors que cette formation est en perte de vitesse.

Le ‘tribunal de surveillance’ milanais a en revanche décidé que Silvio Berlusconi devra se rendre une fois par semaine dans un centre médicalisé pour handicapés et personnes âgées dépendantes dans la banlieue de Milan, à Cesano Boscone (20 000 habitants). Il devra y rester ‘au moins quatre heures’.

L'ex-Cavaliere ne devra pas quitter la Lombardie (région de Milan) mais sera autorisé à se rendre du mardi au jeudi à Rome, comme l'avait demandé celui qui reste président du parti Forza Italia (centre droit). ‘Il devra être de retour à son domicile à 23h00 (22h à Paris) le jeudi même’, a précisé dans sa décision, le président du tribunal, Pasquale Nobile de Santis.


France 24

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