Publié le 06-03-2018

Quel avenir pour le Rap en Tunisie?

Ces derniers jours, clash, insultes, interviews, et débats sur facebook, animent la scène Hip Hop en Tunisie. Jadis, le rappeur provoque par ses chansons, ses pensées et sa critique. Maintenant, nos rappeurs provoquent et suscitent l’intérêt par leurs déclarations médiatiques, des vidéos postées sur Internet et des clashs préparés à la hâte.
 
 
 



Quel avenir pour le Rap en Tunisie?

Ces derniers jours, clashs, insultes, interviews, et débats sur facebook, animent la scène Hip Hop en Tunisie. Jadis, le rappeur provoquait par ses chansons, ses pensées et sa critique. Maintenant,  nos rappeurs provoquent et suscitent l’intérêt par leurs déclarations médiatiques,  des vidéos postées sur Internet et des clashs préparés à la hâte.
 
Avant, le Rap tunisien, était presque abandonné. La culture underground lutte longuement pour se faire entendre. Mais la majorité des rappeurs reste dans l’ombre jusqu’à ce que deux grosses pointures Balti et Mascott trouvent le bon chemin et font surface.
 
 
La goutte qui fait déborder le verre, est le retour de Dali Ben Jemâa qui rejoint la trame et fait son « come back » de rappeur (comme il le confirme). Des passages médiatiques, des concerts de haut niveau, des clips, un album et une tournée en été… certains pensent que c’est trop pour un rappeur encore à ses débuts. Emino et Dj Costa (qui se produisent seuls depuis des années) attaquent Ben Jemâa par des clashs et des vidéos sur facebook… pour se faire entendre mais aussi pour dénoncer « l’injustice sociale… ».
 
L’affaire prend de l’ampleur surtout après la réponse clash de Dali Ben J., les deux rivaux se confrontent sur le plateau de Mosaïque Show. Et la polémique s’alimente par les insultes et les accusations en live. Comme d’habitude, la radio privée ne rate pas l’occasion et profite du conflit pour faire son « show ».
 
Même si cette affaire nous révèle un obscure pronostique du Rap, nous gardons l’espoir car le Hip Hop n’est pas seulement ce qu'on diffuse au niveau des médias. En effet, la scène hip hop tunisienne s’active autrement. Wajdi Mascott prépare la sortie de son dernier album  solo « Paradoxe ». Balti prend un franc succès avec sa dernière chanson « Passe – partout » même si la chanson parait dégradante pour la fille tunisienne. Nizar de T-men lui répond dernièrement par une chanson « apparemment » qui plait à certains. Des jeunes rappeurs enchaînent les chansons et décident de promouvoir leur art par Internet et principalement  facebook.
 
Le Rap n’est pas seulement haine, mépris et clashs. Les rappeurs sont plutôt porteurs de messages, de réflexions et de critiques sociales et politiques. Ils ne doivent pas  s'intéresser uniquement aux clips, aux apparitions télévisées et aux cachets… ils sont plutôt les artistes de la rue, qui décrivent avec sincérité les misères et l'injustice sociale.
 
D'ailleurs, nous nous posons les questions suivantes : Les rappeurs, ont-ils vraiment besoin de scandales pour se faire entendre ? Slim Ben Cheikh, "doyen des rappeurs tunisiens", nous a confié qu’"une table ronde serait organisée, bientôt, pour débattre de l’avenir du Rap en Tunisie ". Espérons que ce serait le début d’une nouvelle ère de Rap en Tunisie.
 
 
Henda

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