Publié le 05-05-2025
Chute historique : le baril dégringole sous les 60 dollars
Coup de tonnerre sur les marchés pétroliers : en pleine accalmie printanière, l’Opep+ a annoncé, samedi 3 mai, une hausse massive de sa production de brut dès le mois de juin.

Une décision pour le moins inattendue alors que les prix du pétrole sont déjà tombés à leur plus bas niveau depuis 2021.
Dès lundi matin, les effets se sont fait sentir :
le baril de WTI américain chutait de 3,8 % à 56,08 dollars, tandis que le Brent perdait 3,5 %, à 59,17 dollars. Une annonce qui a pris de court les marchés et déclenché une onde de choc chez les opérateurs.
Un revirement stratégique mené par Riyad et Moscou
Derrière cette volte-face, une manœuvre conjointe de l’Arabie saoudite et de la Russie, qui annoncent l'ajout de 411.000 barils par jour, un volume équivalent à celui déjà prévu pour mai. Pourtant, les plans initiaux tablaient sur une reprise modérée, avec seulement 137.000 barils supplémentaires. Ce changement de cap radical vise à reprendre la main sur un marché devenu instable, quitte à précipiter une nouvelle baisse des cours.
Le message est clair :
Riyad veut reprendre ses parts de marché, coûte que coûte. Une décision à double tranchant Selon des sources proches du dossier citées par Reuters, cette décision viserait aussi à sanctionner les membres de l’Opep+ jugés indisciplinés, comme l’Irak ou le Kazakhstan, accusés de ne pas respecter les quotas.
En parallèle, les pressions de Washington auraient pesé dans la balance :
Donald Trump exige une production plus élevée pour faire baisser les prix à la pompe à l’approche des élections.
Un marché sous tension Ce revirement intervient alors que les cours du brut sont au plus bas depuis quatre ans, affaiblis par une guerre commerciale alimentée par la Maison Blanche et une demande mondiale en berne.
Résultat : Morgan Stanley revoit ses prévisions à la baisse, tablant désormais sur un Brent à 62,50 dollars d’ici fin 2025, contre 67,50 précédemment.