''Nous avons certainement besoin de l'accord de la Tunisie'' pour opérer, selon Borrell

Le Haut Représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité, Josep Borrell, a déclaré que le sommet informel de l'Union européenne discutera aujourd'hui, vendredi, d'un "agenda stratégique", mettant en lumière deux grandes questions : l'élargissement et la migration.

Concernant la migration en particulier, le coordinateur de la diplomatie européenne a déclaré : "Nous devons peut-être envisager d'utiliser les capacités de l'opération Irini en mer pour lutter contre le trafic de personnes, mais pour cela, nous avons certainement besoin de l'accord de la Tunisie" pour opérer dans ses eaux territoriales, car "l'opération a été conçue pour la Libye".

Il a ajouté : "Il y a un plan d'action en dix points : pour moi, il y a une mission spécifique, qui consiste à utiliser les capacités de la PSDC (Politique de sécurité et de défense commune, tant en mer qu'à terre) pour lutter contre le trafic d'êtres humains et les empêcher d'être utilisés comme arme."

L'opération Irini a été lancée en 2020 et a pour mission de surveiller l'application de l'embargo sur les armes des Nations Unies en Libye, de lutter contre le trafic de pétrole depuis la Libye, de documenter les violations et de les signaler à un comité de l'ONU.

De plus, les équipes d'Irini travaillent en collaboration avec les forces de Frontex (l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) pour contrôler l'immigration irrégulière, ainsi que pour former les garde-côtes libyens.

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