Publié le 06-03-2018

Peter O’toole, l’inoubliable Lawrence d’Arabie, est mort à 81 ans

Peter O'Toole, l'inoubliable interprète de «Lawrence d'Arabie», est mort à l'âge de 81 ans, a annoncé dimanche son agent, Steve Kenis. «Il fut unique dans le meilleur sens du terme et un géant dans son domaine», a-t-il ajouté. L'acteur, né en Irlande dans le Connemara, avait reçu un Oscar d'honneur en 2003.



Peter O’toole, l’inoubliable Lawrence d’Arabie, est mort à 81 ans


Son rôle dans «Lawrence d'Arabie», film réalisé par Sir David Lean, reste dans toutes les mémoires.

Il y incarne le célèbre aventurier-écrivain T. E. Lawrence. En 1916, ce jeune officier britannique est chargé d'enquêter sur les révoltes arabes contre l'occupant turc. Il finit par se ranger du côté des insurgés. Personnage brillant mais controversé, il mène des batailles qui vont changer la face d'un empire.

Elevé à Leeds (Angleterre), Peter O'Toole entame une carrière de journaliste avant de se lancer dans le théâtre au début des années 50. Il étudie à la Royal Academy of Dramatic Arts puis devient membre de l'Old Vic de Bristol.

Ses premières apparitions au cinéma ont lieu au début des années 1960, dans «L'Enlèvement de David Balfour» et dans «Les Dents du diable». Son rôle dans «Lawrence d'Arabie» le consacre. Sa stature et son regard bleu métallique lui donnent la possibilité de jouer des rôles historiques. Il incarne ainsi le roi Henri II d'Angleterre dans «Becket» de Peter Glenville (1962), aux côtés de Richard Burton et John Gielgud avec lesquels il forme un trio «so british» de premier ordre. De formation théâtrale, il appartient à cette génération d'acteurs anglais partagés entre les planches et le grand écran.

Après de grands rôles dramatiques, il enchaîne avec des comédies à succès telles que «Quoi de neuf Pussycat ?» (1965) ou encore «Comment voler un million de dollars» (1966). Il n'en oublie pas pour autant des personnages plus denses comme dans «La Bible» de John Huston (1965).


Il navigue entre théâtre, cinéma et télévision où il incarne tour à tour des personnages dramatiques ou plus légers, parfois ambigus. Il se fait plus rare au cinéma dans les années 70. Dans les années 80 et 90, il revient dans des films tels que «Supergirl» (1984), «Club Paradise» de Harold Ramis (1986), «Le Dernier Empereur» (1987, Bernardo Bertolucci), «Ralph Super King» (1991) et «Phantoms» (1998). Il apparaît donc tour à tour dans un film de super-héros, deux comédies, un drame historique et un film d'horreur.

Il se consacre ensuite davantage à la télévision (il est le pape Paul III dans la série les «Tudors») mais renoue occasionnellement avec le 7ème Art en 2003 puisqu'il figure au générique de «Bright young things» de Stephen Fry avant d'incarner l'année suivante le roi Priam dans «Troie» de Wolfgang Petersen. Il se distingue enfin en 2007 en prêtant sa voix à l'inquiétant critique culinaire Anton Ego dans «Ratatouille» des Studios Pixar.


leparisien.fr
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