Publié le 18-03-2023

Kamel Feki remplace Taoufik Charfeddine au ministère de l'Intérieur

Le Gouverneur de Tunis Kamel Feki, a été nommé ministre de l'Intérieur en remplacement de Taoufik Charfeddine qui a annoncé sa démission pour se consacrer à sa famille.



Kamel Feki remplace Taoufik Charfeddine au ministère de l'Intérieur

Le président Saied a émis deux décrets, le premier mettant fin aux fonctions de M. Charfeddine et un deuxième nommant Kamel Feki à la tête de l'Intérieur, a indiqué la présidence dans un communiqué dans la nuit de vendredi à samedi.

Diplômé en droit, M. Feki est un ancien cadre du ministère des Finances. Il a occupé le poste de Gouverneur de Tunis depuis fin 2021. Il fait partie du cercle très proche du président Saied, et défend fortement ses décisions.

Charfeddine, 54 ans, a annoncé vendredi à la presse qu'il avait demandé à M. Saied de mettre fin à ses fonctions, indiquant vouloir se consacrer à ses trois enfants après le décès de son épouse en juin 2022 à la suite d'un incendie causé par une fuite de gaz dans leur résidence. "Le temps est venu pour que je me consacre à cette responsabilité qu'elle m'a laissée", a ajouté M. Charfeddine, en remerciant le président Saied "pour s'être montré compréhensif" et l'avoir autorisé à quitter ses fonctions.

Cet ex-avocat était l'un des piliers de la campagne électorale qui a conduit Kais Saied à la présidence en 2019. M. Charfeddine avait brièvement occupé le portefeuille de l'Intérieur entre septembre 2020 et janvier 2021. Il en avait été écarté sous la pression du parti d'inspiration islamiste Ennahdha, bête noire du président, et à l'époque principale force au Parlement que le chef de l'Etat a suspendu lors de son coup de force de juillet 2021.

Nommé de nouveau à l'Intérieur par M. Saied en octobre 2021, il avait depuis joué à ce poste un rôle de premier plan au côté du chef de l'Etat. Notamment dans la mise en place d'un nouveau système hyper-présidentialiste, décrié par ses détracteurs comme une dérive autoritaire qui a sonné le glas de la démocratie née de la première révolte du Printemps arabe en 2011.



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