Publié le 12-12-2025
La Cheffe du gouvernement : Le développement des zones frontalières, une priorité commune entre la Tunisie et l'Algérie
La Cheffe du gouvernement Sara Zaaferani Zanzri, accompagnée du Premier ministre algérien Saifi Ghrib, a supervisé ce vendredi 12 décembre 2025 au Palais du Gouvernement à la Kasbah l’ouverture des travaux de la 23ᵉ session de la Grande Commission mixte tuniso-algérienne, en présence de membres des deux gouvernements.

Confirmation de la profondeur du partenariat stratégique
La Cheffe du gouvernement a souligné l’importance de cette session dans la concrétisation de la volonté des deux Présidents, Kaïs Saïed et Abdelmadjid Tebboune, de renforcer les relations de fraternité, de coopération et de voisinage et de les hisser au niveau d’un partenariat stratégique répondant aux aspirations des deux peuples.
Elle a réaffirmé que la Tunisie poursuit son processus de réformes globales pour consolider sa souveraineté et sa résilience économique, tout en saluant les réformes profondes engagées dans le cadre de la Nouvelle Algérie.
Suivi des progrès dans les dossiers de coopération
Zaaferani Zanzri a indiqué que cette session constitue une étape essentielle pour évaluer les progrès réalisés dans les domaines de la commerce, de l’énergie, du transport, de la sécurité, du développement des zones frontalières, ainsi que dans les secteurs du tourisme, de l’enseignement supérieur et de la culture.
Elle a insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre des recommandations et d’améliorer l’efficacité des mécanismes de suivi.
Développement des zones frontalières
La Cheffe du gouvernement a souligné l’importance de renforcer les efforts conjoints pour développer les zones frontalières, garantir des conditions de vie dignes et concrétiser les projets convenus lors de la réunion bilatérale de janvier 2024.
Renforcement de la coopération énergétique et de la sécurité alimentaire
Elle a mis en avant l’importance de développer des projets communs dans les énergies renouvelables, le raccordement électrique, les infrastructures énergétiques, ainsi que dans les domaines de la sécurité hydrique et alimentaire, du tourisme et des échanges culturels et sportifs.
Facilitation de la mobilité et mise à jour des accords
La Cheffe du gouvernement a appelé à accélérer la mise à jour de l’Accord de résidence de 1963, afin de faciliter les conditions de résidence, de mobilité et d’activité pour les citoyens, étudiants, travailleurs et investisseurs des deux pays.
Coordination diplomatique autour des dossiers régionaux
Zaaferani Zanzri a salué la convergence des positions tuniso-algériennes concernant plusieurs dossiers régionaux, notamment le soutien aux droits du peuple palestinien et la promotion d’un règlement politique en Libye.
Elle a également exprimé le souhait d’une participation algérienne et égyptienne active à la réunion que la Tunisie accueillera début 2026 sur le dossier libyen.
Le Premier ministre algérien : vers un partenariat encore plus intégré
De son côté, Saifi Ghrib a salué l’évolution remarquable des relations bilatérales, soulignant la volonté des dirigeants des deux pays de bâtir un partenariat intégré reflétant l’histoire commune de lutte et de solidarité.
Il a relevé les avancées positives dans le domaine de la sécurité et de la gestion des frontières, ainsi que l’augmentation des échanges commerciaux, qui ont atteint 2,30 milliards de dollars en 2024.
Coopération économique et investissements
Le Premier ministre algérien a souligné la nécessité de dynamiser la coopération économique et de renforcer la complémentarité des investissements, rappelant que la valeur des projets communs enregistrés dépasse 350 millions de dollars.
Il a également mis en avant la réouverture, en août 2024, de la ligne ferroviaire Annaba–Tunis et l’accord sur la création de centres culturels dans les deux pays.
Une feuille de route commune
Ghrib a appelé à établir une feuille de route claire pour concrétiser les projets stratégiques dans la sécurité alimentaire, la production de blé, le dessalement de l’eau de mer et le développement du transport, tout en réaffirmant la convergence des positions des deux pays concernant les situations en Libye et au Soudan.
