Publié le 26-08-2022

Emu, Macron visite le cimetière européen d'Alger

Le Président français, Emmanuel Macron, s'est rendu, vendredi, deuxième jour de sa visite en Algérie, au cimetière européen de Saint-Eugène, dans la banlieue d'Alger, le principal cimetière de la capitale algérienne du temps de la période coloniale française.



Emu, Macron visite le cimetière européen d'Alger

Le président français âgé de 44 ans a souligné qu’il n’était pas lui-même un « enfant de la guerre d’Algérie » (1954-1962), dont on marque cette année le soixantième anniversaire.

« J’entends souvent que, sur la question mémorielle et la question franco-algérienne, nous sommes sommés en permanence de choisir entre la fierté et la repentance. Moi, je veux la vérité et la reconnaissance. Sinon, on n’avancera jamais. Je ne suis pas un enfant de la guerre d’Algérie. Cette histoire, on dit la regarder en face avec courage et lucidité. C’est ce que je fais depuis cinq ans », a déclaré devant la presse Emmanuel Macron, récemment réélu pour un second quinquennat.

Pour le président français, dont des propos tenus en septembre 2021 sur le pouvoir algérien et la « rente mémorielle » ont tendu les relations bilatérales, « cette histoire ne peut pas reposer sur des mensonges, des oublis et des récits que l’on veut opposer l’un à l’autre. Sinon on construit l’impossibilité d’une amitié franco-algérienne. »

« Cette jeunesse n’a jamais connu la guerre. C’est un travail de confiance », a insisté le président, dont le programme comprend la visite d’un cimetière mais aussi des rencontres avec des entrepreneurs et de jeunes Algériens, à Alger et Oran.

« Nous nous sommes engagés en bonne foi. Je crois en la parole du président. Pour la première fois nous l’avons décidé ensemble et nos historiens vont avancer ensemble », a-t-il ajouté en référence à ses entretiens avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune.

Mercredi soir à Alger, Emmanuel Macron avait évoqué le passé « complexe » et « douloureux » entre les deux pays et annoncé la création d’une commission mixte d’historiens qui permettra de « regarder l’ensemble de cette période historique qui est déterminante pour nous, du début de la colonisation à la guerre de Libération, sans tabou ».

L’historien de l’Algérie ­Benjamin Stora, auteur d’un rapport sur la «  réconciliation des mémoires », fait partie de la délégation présidentielle.

Reuters



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