Publié le 16-12-2021

Coronavirus-omicron : L'OMS balance une mauvaise nouvelle

L'Organisation mondiale de la santé a rappelé qu'il ne fallait pas prendre le variant Omicron à la légère et que, face aux données actuellement disponibles, il était trop tôt pour tirer des conclusions définitives.



Coronavirus-omicron : L'OMS balance une mauvaise nouvelle

Dans une conférence de presse organisée l'Organisation mondiale de la santé a rappelé qu'il ne fallait pas prendre le variant Omicron à la légère et que, face aux données actuellement disponibles, il était trop tôt pour tirer des conclusions définitives.

« Nous manquons de données factuelles concernant l’efficacité des doses de rappel » contre le variant Omicron, a déclaré le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de cette conférence.

« L’OMS n’est pas contre les doses de rappel, nous sommes contres les inégalités. Notre préoccupation est de sauver des vies, partout. C’est une question de priorité », a-t-il ajouté. Le directeur général de l’OMS a précisé que le fait d’administrer une dose de rappel à des personnes à faible risque, tandis que des personnes à risque élevé avaient du mal à accéder à une première dose, creusait naturellement ces inégalités.

Le taux de vaccination reste en effet très variable d’un pays à l’autre. Ainsi, 41 pays n’ont pas été en mesure de vacciner 10% de leur population, et 98 pays n’ont pas atteint le seuil de 40%, selon la même source.

Concernant Omicron, l’OMS signale que les données d’Afrique du Sud suggèrent un potentiel d’échappement immunitaire et des taux élevés de transmission, ce qui pourrait se traduire par de nouvelles flambées épidémiques avec des conséquences graves. « Ce variant est très transmissible et est très difficile à stopper », ont alerté les experts de l’organisation.

L’OMS a également averti que les vaccins à eux seuls ne permettraient à aucun pays de sortir de cette crise, et a appelé à utiliser l’ensemble des outils anti-Covid disponibles (comme les masques, l’aération régulière des intérieurs et le respect des gestes barrières).

« Omicron se trouve probablement dans la plupart des pays, même s’il n’a pas encore été détecté »

À ce jour, 77 pays ont signalé des cas de ce nouveau variant, mais la réalité est qu’Omicron se trouve probablement dans la plupart des pays, même s’il n’a pas encore été détecté. « Omicron se propage à un rythme que nous n’avons jamais vu avec aucun autre variant », a averti Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Nous sommes préoccupés par le fait que les gens considèrent Omicron comme bénin », a déploré le directeur de l’organisation avant d’ajouter que « même si Omicron provoque des maladies moins graves, le nombre de cas pourrait une fois de plus submerger les systèmes de santé qui ne sont pas préparés ».

Pour mesurer la gravité du nouveau variant, » nous avons besoin de données qui couvrent toutes les tranches d’âge, régions et zones avec des taux de vaccination différents, et nous avons besoin de les voir évoluer au fil du temps », expliquent les experts de l’OMS.

« Nous devons demeurer vigilants sans tirer de conclusions trop hâtives », conclut l’organisation.



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