Publié le 06-03-2018

R.Waters (Pink Floyd) : Les USA doivent être conscients de leur rôle dans le conflit israélo-palestinien

« Soixante-cinq ans après l’adoption de la résolution 181 du 29 novembre 1947 proposant la solution à deux États au Moyen-Orient, celle-ci n’est toujours pas appliquée », a noté le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, jeudi 29 novembre, lors d’une réunion spéciale du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, tenue à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.



R.Waters (Pink Floyd) : Les USA doivent être conscients de leur rôle dans le conflit israélo-palestinien

Aux côtés du Secrétaire général sont aussi intervenus le Ministre des affaires étrangères de la Palestine, M. Riad Makli, ainsi que les représentants de l’Union africaine (UA), du Mouvement des non-alignés, de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) et de la Ligue des États arabes, ainsi que le Fondateur du groupe de musique Pink Floyd, M. Roger Waters, qui a pris la parole au nom de la société civile.        

Quelques heures avant la tenue d’une session de l’Assemblée générale qualifiée d’historique par plusieurs intervenants, et au cours de laquelle les 193 États Membres de l’ONU sont appelés à se prononcer sur l’octroi d’un statut d’État observateur non membre à la Palestine, M. Ban Ki-moon a exhorté « les dirigeants du monde à faire preuve d’un sens de responsabilité et de vision historique », età donner aux jeunes de la région du Moyen-Orient une raison de croire en l’avenir.

« Votre appui est plus critique que jamais en ce moment charnière de l’histoire », a dit le Ministre des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, M. Riad Malki, en donnant lecture d’un message de M. Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité palestinienne aux délégations réunies pour la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.  M. Malki s’est dit fier de la résistance du peuple palestinien, malgré les décennies de souffrance et d’oppression, avant d’appeler la communauté internationale à trouver la volonté politique nécessaire pour soutenir l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien et la création d’un État palestinien ayant Jérusalem-Est comme capitale.

M. Malki a rappelé que l’admission d’Israël aux Nations Unies en 1949 était accompagnée de deux conditions: l’engagement d’Israël en faveur de la partition du territoire de Palestine en vue d’y créer deux États, dont l’État palestinien, et l’acceptation par Israël des termes de la résolution 194 (III) appelant au retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres, avec une juste compensation. 

Au nom du Mouvement des non-alignés, le représentant de l’Iran a dit qu’« Israël doit cesser de se comporter comme un État qui serait au dessus de la loi ».  Au nom de l’Organisation de la Coopération islamique, la représentante de Djibouti a estimé que ladhésion de la Palestine à l’UNESCO en tant que membre de plein droit, l’année dernière, est une reconnaissance internationale des droits de la Palestine.  Elle a indiqué que « la Palestine est prête à devenir un État indépendant », et en a voulu pour preuve l’évaluation positive menée par les Nations Unies, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) concernant la mise en œuvre, en 2009, par l’Autorité nationale palestinienne, d’un plan de mise en place des institutions d’un État palestinien indépendant en deux ans.

De son côté, le représentant de l’Union africaine a précisé que l’Assemblée des chefs d’État de l’Union africaine, dans sa décision EX.CL/Dec.652(XIX), a appelé les États Membres de l’ONU, notamment les membres du Conseil de sécurité, à appuyer les efforts palestiniens visant à obtenir un statut de Membre à part entière d’un État de Palestine basé sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.  

Alors que la paix dans la région, « n’a jamais été aussi inaccessible », le Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a jugé indispensable que les Palestiniens aient accès à leur propre État « ici et maintenant ».  Abordant la question de l’admission de la Palestine à l’ONU en qualité d’État observateur, M. Diallo a dit que « personne ne pouvait contester la légitimité de cette démarche ». 


Au nom de la société civile, M. Roger Waters a, sous les applaudissements nourris de la salle, exhorté les États Membres à saisir le moment historique du vote de cet après-midi pour que la Palestine obtienne le statut d’État observateur.  Après avoir fustigé les activités d’apartheid, d’épuration ethnique, de châtiments collectifs, de crimes de guerre d’Israël, l’auteur-compositeur a jugé « déterminant de gagner la bataille médiatique, ici, afin de faire prendre conscience au peuple des États-Unis de la responsabilité et du rôle de son gouvernement dans le conflit israélo-palestinien et de la réalité de la vie quotidienne des Palestiniens ».  


communiqué
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