Birmanie : Suite au massacre des musulmans, la police procède à une série d’arrestations

La police birmane a arrêté 30 suspects dans les meurtres de dix musulmans qui ont provoqué début juin une vague de violences confessionnelles dans l'Etat de Rakhine, dans le nord-ouest du pays. Ces troubles à caractère religieux ont fait au moins 80 morts et déplacé des dizaines de milliers de personnes fuyant les violences.

Les affrontements qui ont suivi la mort de dix musulmans le 3 juin dans l'Etat de Rakhine illustrent les défis auxquels est confronté le nouveau gouvernement civil de Birmanie, issu des rangs de l'armée. La nouvelle administration, au pouvoir depuis quinze mois après cinq décennies de junte militaire, a fait de la paix et de l'unité entre les différents groupes ethniques et religieux de Birmanie une de ses priorités.

Le lynchage des dix musulmans du Rakhine était semble-t-il un acte de vengeance motivé par le viol et le meurtre, six jours plus tôt, d'une femme de confession bouddhiste. Trois jeunes musulmans ont été jugés coupables de sa mort. Deux d'entre eux ont été condamnés à la réclusion à perpétuité, le troisième s'est suicidé.

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