2018-03-06 نشرت في

Etats-Unis: Un étudiant expulsé d'un avion parce qu'il parlait arabe

Un Irakien de 26 ans, étudiant à l’université de Berkeley (Californie), a été expulsé d’un vol intérieur américain de la compagnie Southwest Airlines car il avait parlé au téléphone en arabe avant le décollage, rapportent plusieurs médias.



Etats-Unis: Un étudiant expulsé d'un avion parce qu'il parlait arabe

Khairuldeen Makhzoomi était très excité, le 6 avril, après avoir assisté à une conférence où il a pu poser une question à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU.

« J’ai appelé mon oncle à Bagdad pour le lui dire », raconte-t-il au New York Times. En raccrochant, après avoir conclu la conversation par « Inch Allah », il s’aperçoit que la passagère assise devant lui sur ce vol qui doit relier Los Angeles à Oakland s’est retournée et le regarde fixement, puis quitte son siège.

« Il me parlait comme à un animal »

« Je me suis dit : "Pourvu qu’elle ne soit pas allée me dénoncer", car son comportement était vraiment bizarre », se souvient-il. Effectivement, un employé parlant arabe s’avance vers lui et l’invite à le suivre hors de l’avion. « Il n’était pas très aimable. Dans la passerelle d’embarquement, il m’a demandé à qui je parlais au téléphone et pourquoi je parlais arabe. » « Il me parlait comme à un animal », raconte l’étudiant au New York Times.

Khairuldeen Makhzoomi ajoute ensuite avoir été fouillé en public, sous la surveillance de plusieurs policiers, puis conduit dans une pièce à part où il a été interrogé par trois agents du FBI. L’un d’entre eux lui explique alors qu’une passagère de l’avion l’aurait entendu parler de « martyrs » en arabe. « Je n’ai jamais prononcé ce mot, j’ai juste dit « Inch Allah », répond-il.

Huit heures de retard

Les agents le laissent finalement repartir. Après s’être fait rembourser son billet, il a finalement pu embarquer sur un vol d’une autre compagnie et gagner Oakland, avec huit heures de retard. La compagnie Southwest Airlines, contactée par le New York Times, déclare « regretter l’expérience négative vécue par un passager » et assure ne pas « prôner ou tolérer » la discrimination.

Khairuldeen Makhzoomi, qui n’a pas l’intention de porter plainte, dit cependant attendre des excuses de la part de la compagnie. « Tous les peuples ont une chose en commun : leur dignité, déclare-t-il. Si quelqu’un essaie de nous la retirer, on ne devrait pas se défendre par l’agression, mais par le savoir et l’éducation. »


في نفس السياق





آخر الأخبار