2018-03-06 نشرت في
Libye: Mouammar Kadafi propose un cessez-le-feu, mais refuse de quitter le pouvoir
Le régime de Mouammar Kadhafi a proposé jeudi un cessez-le feu et écarté tout départ du leader libyen, alors qu'au sommet du G8, le président français Nicolas Sarkozy évoquait pourtant la possibilité de discuter de son sort s'il quittait le pouvoir.

Cinq puissantes explosions ont secoué jeudi soir le secteur de la résidence du colonel Mouammar Kadhafi, près du centre de la capitale Tripoli, a constaté un journaliste de l'AFP. Le vrombissement des avions de chasse a été entendu, avant qu'une forte détonation ne secoue le secteur, vers 23h20, suivies de quatre autres, quelques minutes après. Le secteur de Bab Al-Aziziya, résidence du colonel Kadhafi avait déjà été la cible de raids de l'Otan, dans la nuit de lundi à mardi et mardi soir. Ces bombardements avaient fait trois morts et 150 blessés, selon le régime.
«Déjà que Mouammar Kadhafi dise qu'il quitte le pouvoir, et après, toute la discussion est possible», a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse au sommet du G8 réuni à Deauville (nord-ouest de la France). «Quand nous disons que Mouammar Kadhafi doit partir, c'est qu'il doit quitter le pouvoir. Et le plus tôt il le fera, plus le choix sera grand pour lui, plus tard il le fera, plus les destinations se réduiront», a insisté Nicolas Sarkozy. Selon un projet de déclaration finale du sommet, les dirigeants du G8, qui achèveront leurs débats vendredi, vont demander «l'arrêt immédiat de l'usage de la force par le régime de Kadhafi», et vont soutenir «une solution politique qui reflète la volonté du peuple». Mercredi, le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron s'étaient engagés à maintenir la pression militaire sur Tripoli.
