2025-10-06 نشرت في

Fermeture de la fourrière du Lac 2 : 30 familles au chômage !

La fermeture de la fourrière du Lac 2 déclenché un vif débat en Tunisie. Si certains citoyens accueillent cette décision comme une victoire contre des pratiques jugées abusives, une trentaine de familles se retrouvent brusquement privées de leur principale source de revenus, exposées à une précarité soudaine. Ce dossier illustre le conflit entre la colère populaire et la situation sociale des employés.



Fermeture de la fourrière du Lac 2 : 30 familles au chômage !

Des employés laissés sans solution

Une trentaine d’employés se retrouvent aujourd’hui sans emploi à la suite de la fin du contrat de gestion de la fourrière, le 30 septembre 2025. Ces derniers imputent directement cette décision au gouverneur de Tunis et demandent l’intervention de la présidence pour régulariser leur situation. « Nous travaillons sans relâche depuis six ans, et aujourd’hui on nous met dehors sans considération pour notre ancienneté ni nos conditions de vie », protestent-ils.

Fin du contrat et absence de perspectives

Le contrat de concession, qui permettait à une société privée de gérer ce service public pour une durée déterminée, n’a pas été renouvelé. Les employés réclament désormais leur intégration dans la fonction publique afin de garantir une stabilité professionnelle et sociale. La situation est compliquée par l’incarcération du propriétaire de la société exploitant la fourrière,Maher Chaâbane, et l’absence de représentants institutionnels capables de prendre des décisions concrètes.

Une situation aggravée par le vide institutionnel

Les employés affirment avoir toujours travaillé dans la légalité, percevant un salaire régulier avec couverture sociale et primes, sans pression liée au nombre de véhicules saisis. Cependant, le vide institutionnel – absence de municipalité fonctionnelle et manque d’écoute du gouverneur – les laisse sans solution, leur avenir demeurant incertain.

Colère et défiance des citoyens

Parallèlement, de nombreux citoyens restent mécontents des pratiques des fourrières, accusant certains agents de procéder à des enlèvements de véhicules sans présence policière, ce que la loi impose. Cette perception a forgé un fort ressentiment, certains affirmant que réintégrer ces employés dans la fonction publique reviendrait à « institutionnaliser la corruption ». Il est important de noter que les abus les plus marqués ont été observés dans d’autres localités, telles que la Marsa et Sidi Bou Saïd, tandis que les agents du Lac 2 assurent avoir respecté la légalité.

Un contexte plus large de réformes locales

Cette crise intervient alors que le président Kaïs Saïed prévoit une réforme profonde du code des collectivités locales, jugé fragmentant et favorisant la corruption. L’objectif est de renforcer l’efficacité administrative et la cohésion nationale. Parallèlement, l’Isie a confirmé la disponibilité des fonds pour l’organisation des prochaines élections municipales, dont la tenue dépend désormais d’un décret présidentiel.

Une dualité marquante

Ainsi, la situation de la fourrière du Lac 2 révèle une dualité : d’un côté, la détresse sociale d’une trentaine de familles privées de leurs revenus ; de l’autre, un sentiment de justice populaire face à un service perçu comme arbitraire et corrompu. Cette affaire souligne la nécessité urgente d’un cadre transparent et équitable pour la gestion des services publics locaux.


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