Rappel des évènements : le célèbre fabricant allemand de pneumatiques Continental, a déclaré que pour son plan de sauvegarde de l’emploi, il prévoit de reclasser ses salariés licenciés au début de l’année 2010, de l’usine de Clairoix (en Oise) en Tunisie, au smic tunisien, soit 137 euros brut.

Évidemment, l’annonce a retentit comme un coup de tonnerre, et les salariés se sont mobilisés pour dénoncer cette « provocation ». Et puis, comme à son habitude, le syndicat des salariés français, la CGT (Confédération Générale du Travail), vient faire entendre sa voix. Normal, c’est son rôle.

C’est quoi le problème ? À vrai dire, il n’y a pas de problème. Juste une phrase déplacée qui, tout de même, attire l’attention. Il s’agit d’une déclaration du délégué syndical CGT de l'usine en question, Xavier Mathieu: « Quel cynisme. Même les Tunisiens ne veulent pas de ces postes ».

Que veut-il dire par cette phrase ? Que peut-on comprendre de cette déclaration ? Est-il en train de sous-estimer les tunisiens ? « Quel cynisme. Même les Tunisiens ne veulent pas de ces postes ». On retourne la phrase dans tous les sens, son « mauvais sens » surgit à tous les coups.

À Monsieur Xavier Mathieu, on aimerait bien dire que les tunisiens sont indignés par ses propos. Que si on peut comprend sa colère face à la proposition de Continental, on ne peut comprendre qu’il se permette de nous sous-estimer…

Des français travailleraient en Tunisie... pour 137 €!