Publié le 06-03-2018

La ‘police parallèle’ ou la ‘police salafiste’ : Rumeur ou réalité ?

Des actes de violence, d’agression et d’atteinte à des biens et propriétés publiques ont fait apparaitre sur la scène des groupes de salafistes portant des brassards distinctifs positionnés dans des points de visibilité près de certains espaces commerciaux.



La ‘police parallèle’ ou la ‘police salafiste’ : Rumeur ou réalité ?

Qu’en est-il de ce « déploiement », et de ce « timing » ?, et qu’en est-il de la position du ministère de l’Intérieur face à l’émergence de cet appareil qui agit parallèlement aux forces de l’ordre ?

Les syndicats des forces de l’ordre affirment qu’il s’agit d’un phénomène encadré par les Ligues de Protection de la Révolution, d’une part et par la police salafiste d’autre part, dans le but de redorer le blason des mouvements salafistes trop entaché par les évènements de l’ambassade US, de ceux de Douar Hicher ou encore de ceux de Bir Ali Be Khalifa.

Ils se sont demandé d’où est ce que ces groupes tirent leur légitimité. Ils voient en leur apparition une tentative de copier l’expérience iranienne.

Les syndicalistes ont également exprimé leur étonnement du mutisme du ministre de l’Intérieur qui n’a pas décidé d’intervenir.

Quant au ministère de l’Intérieur, il a nié les informations, relayées sur plusieurs médias et sur les réseaux sociaux, relatives à l’existence d’un appareil sécuritaire parallèle agissant sous la tutelle des LPR pour intervenir et assurer la protection des biens publics et privés lors des évènements déclenchés à la suite de l’assassinat de feu Chokri Belaïd.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur avait, encore une fois, rappelé que la sécurité et la protection des citoyens est l’affaire du ministère de l’Intérieur à qui incombe cette tâche.

Il a cependant valorisé la vigilance des citoyens, indépendamment de leurs appartenances politiques et idéologiques, à assurer leur sécurité et la protection de leurs biens, sans que cela ne soit perçu pour une autorisation de se substituer à l’appareil sécuritaire.

Reste que nous avons tous vu des dizaines de salafistes « déployés » dans des villes, des quartiers, et devant des espaces commerciaux.

La police aurait arrêté durant la nuit du lundi à mardi 12 février un salafiste dénommé Hatem Jendoubi, chez lui après « une patrouille » à laquelle il avait participé, il a été arrêté pour usurpation de l’identité d’un agent de l’ordre.

La vidéo de la déclaration du ministre de l'Intérieur dans cet effet:


C.R.
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