Pourquoi les Etats-Unis devraient agir rapidement pour aider la Tunisie

Deux américains, Frank G. Wisner et W. Cutter Bowman, défendent, dans un long plaidoyer, paru sur le Washington Post, la cause de la Tunisie. Ils expliquent les raisons qui doivent pousser les Etats Unis à soutenir la Tunisie et l’aider à surmonter cette phase difficile.

Le premier est  conseiller en affaires internationales et ancien sous-secrétaire à la Défense pour la politique alors que le deuxième, directeur du projet de la nouvelle économie américaine à l'Institut Roosevelt et ancien assistant adjoint du président Bill Clinton ; tous les deux parlent en connaissance de cause, quand ils affirment que « s’il y a un moment où les Etats Unis doivent anticiper les événements et agir rapidement et avec force, c’est bien maintenant et en Tunisie ».

Et pour cause : les deux auteurs de l’article affirment que la Tunisie, c’est le pays qui a vu naître le Printemps arabe et contrairement, à d’autres pays, elle est la seule à avoir accompli de grands progrès : « La Tunisie a écrit une constitution moderne, est dotée d'une société civile dynamique, a élu un gouvernement permanent et a mis en place des politiques de compétitivité. C’est un pays où 99% de ses habitants sont musulmans et qui respecte toutes les croyances. C’est aussi le pays arabe le plus engagé dans la cause de l'égalité des femmes ».

Pour les deux politiciens américains, la Tunisie doit servir d’exemple pour l’Afrique et le monde arabe. Ils assurent que les Etats Unis ont besoin de cet exemple de réussite, d’un pays où femmes et hommes travaillent ensemble, dans une société démocratique. « On ne trouvera pas un tel exemple ailleurs », affirment-ils.  

Evoquent les problèmes que rencontrent la Tunisie et les défis auxquels elle se trouve confrontée, Frank G. Wisner et W. Cutter Bowman, soulignent que la faible croissance que connait le pays, l'empêche de répondre aux aspirations légitimes de son peuple, en particulier de sa jeunesse.

Optimistes, ils pensent que la Tunisie peut résoudre ces problèmes, mais elle se trouve handicapée de par son environnement,  une longue frontière avec la Libye, d’où la menace terroriste persistante. Là,  ils évoquent les deux attaques du Bardo et de Sousse qui ont ébranlé, sérieusement l’économie du pays et c’était  l’objectif recherché par les terroristes. Les deux auteurs de l’article terminent ainsi : Pour être francs, nous ne croyons pas que la Tunisie peut résoudre ses problèmes économiques et sécuritaires, sans l’engagement des Etats-Unis en tant que partenaire 

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