Publié le 06-03-2018

RSF à BCE : Non Monsieur le Président, les journalistes ne sont pas responsables de la crise actuelle en Tunisie

Alors que le couvre feu venait d’être instauré dans tout le pays, le président Beji Caied Essebsi a déclaré que certains journalistes et médias participaient à l’aggravation de la situation de crise dans le pays. Reporters sans frontières (RSF) dénonce ces accusations inquiétantes.



RSF à BCE : Non Monsieur le Président, les journalistes ne sont pas responsables de la crise actuelle en Tunisie

Le président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi a fustigé, lors d’une allocution prononcée le 22 janvier, le comportement de certains médias tunisiens et étrangers enclins, selon lui, à “amplifier le trouble dans le pays au lieu de participer à le calmer.”

“Le ton utilisé par Beji Caied Essebsi pour sermonner les médias, et les accusations portées à leur encontre, sont extrêmement inquiétantes, déplore Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Les journalistes ne sont certainement pas à l’origine des contestations sociales dans le pays aujourd’hui. Invoquer ainsi leur responsabilité, c’est leur faire porter le poids d’une crise politique au moment même où l’exécutif devrait plutôt s’employer à défendre une liberté de la presse fragile dans le pays”.

Pour rappel, la Tunisie figure à la 126ème place du Classement mondial de la liberté de la presse publié en 2015 par RSF.


 


rsf-230616-1.jpg

Dans la même catégorie