Publié le 06-03-2018

Mouvement Ettajdid

Le mouvement Ettajdid est un parti politique tunisien. Ettajdid signifie « renouveau » en arabe.
Le parti compte deux représentants à la Chambre des députés. Il a participé à toutes les élections législatives depuis 1994 ; il a aussi présenté Mohamed Ali Halouani à l'élection présidentielle de 2004, où il remporte 0,95 % des suffrages, et Ahmed Brahim à celle de 2009, où il remporte 1,57 % des voix.



Mouvement Ettajdid

Le parti publie depuis 1981 son propre hebdomadaire en version arabe (Attariq Al Jadid).

Le Parti communiste tunisien (PCT) est fondé en 1920, à l'époque du protectorat français. Mohamed Nafaâ (1917-2007) en est le premier secrétaire de 1946 à 1981 ; il s'était engagé dès sa jeunesse pour la libération de la Tunisie, ce qui lui a valu d'être emprisonné dès 1934 avec ses camarades Ali Jrad et Georges Adda et leurs compagnons du Néo-Destour comme Habib Bourguiba.

Parti communiste tunisien

Interdit en janvier 1963, le PCT est à nouveau autorisé à partir du 18 juillet 1981. En effet, Mohamed Harmel, alors premier secrétaire du Parti communiste tunisien, raconte s'être rendu chez le président Habib Bourguiba à Skanès (Monastir) afin de le remercier d'avoir levé l'interdiction qui pesait depuis 18 ans sur les publications communistes. Bourguiba lui aurait alors demandé : « Mais qu'êtes-vous donc devenus, vous les communistes tunisiens qui faisiez parler de vous dans les années quarante et cinquante ? ». Harmel aurait alors répondu : « Nous ne sommes plus visibles parce que vous avez décidé, Monsieur le Président, d'interdire les activités du PCT ! ». Et Bourguiba de répondre, après quelques secondes de réflexion : « Levons donc aussitôt cette mesure d'interdiction ! ».

Abandon du communisme

Lors de son congrès du 22 et 23 avril 1993, le PCT annonce vouloir se transformer en « mouvement Ettajdid » en abandonnant le communisme et en s'engageant à suivre une ligne de centre-gauche. Il désire ainsi s'ouvrir aux sensibilités démocratiques et progressistes tout en évitant l'opposition frontale face au pouvoir. Le 14 septembre 1993, le mouvement Ettajdid est légalisé.

Lors de l'élection législative de 1994, le parti obtient quatre sièges à la Chambre des députés

Refondation

Le 30 juillet 2007 s'ouvre son second congrès national. À cette occasion, des personnalités indépendantes, dont l'économiste Mahmoud Ben Romdhane et l'universitaire féministe Sana Ben Achour, sont cooptées pour former une « coalition démocratique » laïque. Pour des raisons inexpliquées, certains participants se seraient toutefois retirés selon la presse tunisienne. À ce titre, un conseil central de quarante membres est formé et réunit, selon une formule d'équilibre, vingt membres issus du mouvement Ettajdid sous sa composition classique et vingt personnalités indépendantes. Un bureau politique composé de douze membres élus est par ailleurs constitué.

Ce projet est destiné à faire contre-poids à une alliance constituée par deux autres partis d'opposition légaux avec Ennahda en 2005. Il vise notamment, selon ses initiateurs, à offrir une « alternative d'opposition crédible » à l'hégémonie du parti au pouvoir tout en exprimant son attachement aux acquis du pays (notamment le statut des femmes à travers le Code du statut personnel). Dans des motions approuvées par le congrès, le parti souligne la nécessité de doter la Tunisie d'une « nouvelle constitution pour garantir l'alternance et la séparation des pouvoirs » et prône en outre des réformes pour attirer l'investissement en Tunisie et une « parité totale » entre les sexes.

À l'occasion du congrès de 2007, le premier secrétaire du mouvement, Mohamed Harmel, annonce son retrait. Il occupera toutefois la fonction de président à titre honorifique. La fonction de premier secrétaire est accordée par consensus à une nouvelle figure, le linguiste Ahmed Brahim, qui est partisan d'une nouvelle ligne politique à donner au mouvement. Hatem Chaabouni, attaché à l'héritage du premier secrétaire sortant, Mahmoud Ben Romdhane, Jounaidi Abdeljaoued et Samir Taieb occupent les fonctions de secrétaires généraux adjoints.



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