Publié le 06-03-2018

Bac blanc: quand 'la fouska' devient la règle!

Le Bac blanc a commencé il y a quelques jours. Un examen décisif pour certains et révélateur pour d'autres, surtout que c’est le dernier examen qui devance le concours final. Pourtant, pas mal d'élèves ne prennent pas la question au sérieux. Ils recourent à la "Fouska" sans penser aux conséquences. La fraude aux examens du Bac est un sujet délicat que ni le système d'éducation ni les élèves n'en parlent et ne reconnaissent facilement.



Bac blanc: quand 'la fouska' devient la règle!

Le Bac blanc a commencé il y a quelques jours. Un examen décisif pour certains et révélateur pour d'autres, surtout que c’est le dernier examen qui devance le concours final. Pourtant, pas mal d'élèves ne prennent pas la question au sérieux. Ils recourent à la "Fouska" sans penser aux conséquences. La fraude aux examens du Bac est un sujet délicat que ni le système d’éducation ni les élèves n'en parlent et ne reconnaissent facilement.
 
 
Les tentatives de copiage des candidats existent depuis toujours. La fuite des sujets, la tricherie et le recours à des documents non autorisés et aux téléphones portables dans les salles d’examen, sont enregistrés en grand nombre au Bac tunisien.
 
En effet, même si la punition semble sévère, plusieurs élèves montrent du courage et parfois de l’arrogance en profitant de la moindre inattention des surveillants pour tricher. Les rappels à l’ordre débouchent systématiquement sur des altercations verbales entre surveillants et candidats.

Rien qu’en passant dans les librairies ou kiosques multiservices, nous remarquons une affluence nombreuse de candidats entrain de photocopier en miniature des cours susceptibles, à leurs yeux, de faire l'objet de certains sujets d'examens. Ces documents qui sont dissimulés dans la poche ou sous les jupes seront utilisés, si l’occasion se présente, pendant l’examen ou consultés dans les toilettes, en trompant la vigilance des surveillants.
 
Pour s’épargner les révisions, les élèves semblent tout essayer et même dépenser de petites fortunes. En effet, pour certains, finis les antisèches sur les petits bouts de papiers planqués dans la manche ou les photocopies en miniatures. La place est maintenant réservée en priorité au matériel high-tech qui fait de plus en plus irruption dans les salles d’examen. Le nombre de sites Internet qui proposent les méthodes de triche augmente d’une année à l'autre.
 
De la calculatrice programmable au dictaphone ou écouteur, tout est possible même avec le contrôle des encadreurs qui n’arrivent plus à s’adapter rapidement à la nouvelle technologie.
High-tech ou pas, il faut tout de même rappeler que la triche est interdite. Si les calculatrices programmables n’ont pas encore mobilisé l’éducation nationale, les téléphones portables, eux, sont déjà bannis de tous les établissements et les salles d’examen du Bac. Ainsi les tricheurs potentiels ne doivent pas seulement maîtriser l’usage des SMS, mais également apprendre à dissimuler l’appareil qui les transmet. Ce qui favorise les vêtements XXL et les larges poches qui sont, en plus, à la mode !
 
Il faut rappeler aussi que plusieurs élèves tentent leur chance lors d'un simple devoir sur table, mais pas le jour de l’examen; et ils le font pour certaines matières et pas pour d’autres. Dans ce sens, l’un des élèves du Bac nous a confié qu’il a testé des méthodes de triche au cours du bac blanc mais qu’il ne croit pas qu’il va oser le faire le jour du baccalauréat.
 
Nous espérons bien que ces pratiques ne feront pas la règle chez tous les candidats, puisque les conséquences sont vraiment fâcheuses d’autant plus que le but est de mériter sa réussite avant tout.

Henda
 

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