Le pojet RAED offrira 3300 postes d’emploi aux diplômés du supérieur

La réalisation du projet national de numérisation des fonds éditoriaux et du contenu culturel tunisien était au cœur d’un débat qui a eu lieu aujourd’hui, mardi, 1 mars 2011, lors d’une conférence de presse tenue au ministère de culture et de la sauvegarde du patrimoine, sise à la kasbah, en présence de M. Said Aydi, Ministre de la Formation Professionnelle et de l'Emploi et M.Ezzeddine Beschaouch, ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine.

Dans un premier temps, le Ministre de la Formation Professionnelle et de l'Emploi M. Said Aydi a défini ce projet qui vise non seulement à numériser le fonds du patrimoine national de la Tunisie qui regorge d'ouvrages, manuscrits, périodiques et production audiovisuelle, musique et autres produits culturels, mais qui permettra notamment de fournir un nombre de 300 postes d’emploi dans sa 1ère phase , avant de lever le nombre à 3000 au cours de sa 2ème phase qui s’étalera sur les trois ans à venir… Avant de laisser la parole au ministre de la culture, M. Said Aydi a tenu à préciser l’importance de ce projet qui aidera à intégrer un grand nombre de diplômés répartis sur toutes les régions spécialisés dans les sciences humaines, les filières techniques, la programmation et d la gestion des projets et les langues …

Pour sa part, le ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, M.Ezzeddine Beschaouch a précisé que la priorité est à la préservation du patrimoine culturel du pays dont la définition doit dépasser toute limite pour embrasser un champ sémantique aussi large et pour valoriser l’Histoire de notre pays qui doit être préservée, surtout dans cette étape critique… Il a également évoqué l’importance de ce projet permettra, dans les prochaines années, d'ancrer l'identité nationale et de promouvoir le rayonnement culturel de la Tunisie qui serait prête à entamer de nouveaux projets de coopération avec les pays étrangers….

M. Beschaouch a également exposé les moyens qui doivent être mises en place, en urgence, pour remettre en questions plusieurs problématiques qui ont freiné l’évolution du secteur culturel dans notre pays… Dans ce contexte, le ministre a évoqué plusieurs exemples d’abus, de malversions et de corruption dus aux interventions de plusieurs noms qui faisaient partie du clan du président déchu. Il a noté que les comités qui étudiaient les dossiers de demandes de subvention et les compléments financiers des projets culturels ont été dissolus et ce afin de veiller à contrôler toutes infractions qui ont eu lieu auparavant… Désormais ces comités se composeront de journalistes, de critiques, d’homme d’art et culture et d’un bon nombre de jeunes qui auront un mot à dire, le tout dans un cadre transparent, règlementé et contrôlé.

Répondant aux questions des journalistes concernant la démission de M. Mourad Essakli , ex-directeur du festival international de Carthage , le ministre a précisé que si l’enquête affirme que l’un des trabelsi était derrière cette démission, la justice aura le dernier mot , et il s'est engagé dans ce même contexte de poursuivre tout ceux qui étaient accusés de profiter du budget du ministère pour servir leurs propres intérêts.

Au cours de cette conférence, le débat s’est poursuivi calmement …. Pendant que les voix des agents et des chercheurs qui travaillaient au ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine se sont levés ailleurs pour demander au ministre d’écouter leurs revendications… Des dizaines de personnes criaient à la porte scandant des slogans qui revendiquent la marginalisation et l’indifférence du ministre de la culture qui était appelé à respecter la loi !

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