Publié le 06-03-2018

Tabarka Jazz Festival: une crise qui doit prendre fin

Depuis 1973, la ville de Tabarka accueille, chaque année, les plus grands Jazzmen du monde. Son festival de Jazz, organisé par le ministère du tourisme en partenariat avec celui de la culture était la seule grande station africaine des amoureux du Jazz, du Funk et du Soul.



Tabarka Jazz Festival: une crise qui doit prendre fin

Depuis 1973, la ville de Tabarka accueille, chaque année, les plus grands Jazzmen du monde. Son festival de Jazz, organisé par le ministère du tourisme en partenariat avec celui de la culture était la seule grande station africaine des amoureux du Jazz, du Funk et du Soul.

Station balnéaire située sur le littoral du nord-ouest de la Tunisie, la ville de Tabarka a acquis une notoriété mondiale avec son célèbre slogan: “Je ne veux pas bronzer idiot”. Entre autres manifestations qu’elle abrite dans ce cadre, le festival international de jazz qu’elle organise chaque année avec la participation de grands noms de cette musique de complainte des Noirs Américains du sud des Etats-Unis qui, depuis sa naissance dans les années 1890 à la Nouvelle-Orléans, connaît désormais un rayonnement universel.

Depuis 2006, le festival a eu des problèmes d’organisation. En 2008, le festival a été annulé à la dernière minute sans aucune explication officielle. En 2009, l’évènement est devenu intégré dans le Festival International de Tabarka. Plusieurs problèmes bloquent, donc, la prospérité du Festival. Nous citons entres autres, le financement très réduit du ministère du tourisme qui « ne veut plus financer le festival de Jazz et préfère le voir mourir » selon les dires du directeur de cette édition Mr. Jamel Naciri.

En voyant la ville de Tabarka, cet été, et durant les trois jours du festival, nous sentons la crise. Une Basilique presque vide durant les deux concerts, une ville qui ferme à 1h du matin même le weekend, des hôtels, des restaurants et des cafés vides… plus de festivaliers et plus d’After show qui dure jusqu’à l’aube… « Le festival est mourant » estime l’une des journalistes présente.

La direction de l’édition 2010 a été nommée à la dernière minute avec un petit budget (qui a été viré le jour même de l’ouverture)  et beaucoup de sabotage au niveau de l’organisation et des autorisations. Sans les quelques personnes voulant sauver le festival comme Sami Khemiri, Jamel Naciri ou Khaled Nemlaghi, le festival n’aurait pas eu lieu cette année. Il serait peut être annulé définitivement.

Sans rappeler que le festival était la première source touristique de la ville de Tabarka, il est à noter que la disparition de cet évènement est une énorme perte culturelle pour la jeunesse tunisienne. En effet, des centaines, voire des milliers de jeunes tunisiens visitent Tabarka dans le but de passer des soirées musicales de haut niveau.

Finalement, nous pensons que l’affaire compliquée du Tabarka Jazz Festival doit être traitée au plus  haut niveau administratif afin de sauver la réputation de « la reine du Jazz », Tabarka, de la solitude culturelle, touristique, sociale et économique. 

 

 

crédit photo: Mohamed El Hedef

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