Publié le 06-03-2018

Pouvons nous sauver le Tabarka Jazz Festival ?

Après qu’on a perdu espoir de voir une nouvelle édition du Festival International de Jazz à Tabarka, voilà qu’on nous a conviés à une conférence de presse, jeudi 29 juillet 2010, à l’Africa pour nous donner les détails d’une édition très spéciale.



Pouvons nous sauver le Tabarka Jazz Festival ?

Après qu’on a perdu espoir de voir une nouvelle édition du Festival International de Jazz à Tabarka, voilà qu'on nous a conviés à une conférence de presse, jeudi 29 juillet 2010, à l’Arica pour nous donner les détails d’une édition très spéciale.

 

Dans sa 48ème édition, le festival se tiendra du 5 au 8 août dans la ville côtière de Tabarka avec une grande partie d’animation de rue, dans les artères de la ville, la zone touristique et au port de plaisance, avec la participation de divers groupes tunisiens.

Pourquoi tout ce retard pour lancer le festival ? Pourquoi il est réduit à un seul weekend ? Rappelons que le Festival de Jazz à Tabarka est le plus ancien festival international en Tunisie. Jadis, il s’étalait sur deux semaines avec des stars de Jazz, de blues et de reggae. Tabarka, la ville, vivait sur les rythmes du festival pendant tout l’été ce qui réanime sa vie culturelle, économique et même sociale.  

Cette année le festival de Tabarka ne durera qu’un petit weekend où deux jazzmans viendront animer la basilique de la ville. La soirée du vendredi 6 août, Stefano Di Batista, virtuose du saxophone, et l'un des musiciens italiens les plus remarqués en France dans les années 1990. Ayant joué au saxophone à l'âge de 13 ans, il suit une formation académique avant de se faire une carrière de jazzman.

La deuxième soirée jazz est programmée pour le samedi 07 août au vibraphoniste et chanteur américain, Roy Ayers considéré comme étant un musicien complet: compositeur, interprète, arrangeur et producteur.

Comme nous a expliqué le directeur du festival Jamel Naceri , les préparatifs ont commencé il y a seulement quelques semaines. « Le ministère du tourisme a donné 100 milles dinars et des services de transport et de logement aux groupes invités » a ajouté Sami Khermiri secrétaire général du Festival. « Avec des dettes que l’ex direction nous a laissé, des pressions pour  tuer le festival, un faible budget et surtout un temps record (seulement deux semaines) nous ne pouvons pas faire mieux » ajoute-t-il.

Les trois responsables du festival étaient extrêmement transparents lors de la conférence. « Le festival risque de mourir. Nous avons préféré faire, quand même, un weekend que de passer une année blanche qui sera la fin du festival de jazz à Tabarka, le plus ancien festival de la Tunisie. » Avoue le directeur.

Plusieurs questions qui concernent surtout l’ancienne direction subitement disparue sont restées sans réponse. D’après les dires de la direction « le ministère du tourisme prend une grande partie de la responsabilité. Il doit donner plus d’importance au festival » a déclaré le directeur artistique du festival, Khaled Nemlaghi. 

Loin du pessimisme, les responsables du festival n’ont qu’un seul but : faire réussir le festival et lui faire revenir son public. « Pour que les soirées glorieuses de Tabarka reviennent et réaniment la Tunisie » disent-t-ils avec espoir. 

Les billets sont en vente à l'office national du tourisme ou à Tabarka. Prix: 20 dinars


Henda
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