Publié le 06-03-2018

La CTLP condamne les agressions sécuritaires sur les journalistes à Kasserine et à Tunis

Un groupe d’agents de l’ordre ont agressé, verbalement et physiquement, des journalistes présents au tribunal de première instance de Kasserine, le mardi 27 mai courant, pour couvrir le sit-in de protestation, organisé suite à l’arrestation de Issam, frère de Mohamed Amri, un des martyres de la révolution de Thala et accusé d’avoir incendié un poste de police.



La CTLP condamne les agressions sécuritaires sur les journalistes à Kasserine et à Tunis

Un policier a asséné un coup de poing sur le visage de Faïza Mejri, journaliste à «Radio Tunis chaîne internationale», provoquant son évanouissement et la démolition de son appareil auditif.

Le journaliste de «El Waqaê», Azer Mnasri, déclare, à l’Observatoire de Tunis pour la Liberté de la Presse, que «dès qu’il avait remarqué un mouvement sécuritaire devant la porte d’une salle d’audience du tribunal de première instance de Kasserine, il fut agressé tout autant que le journaliste Rabaï Gharsalli, en recevant, des coups, notamment, sur les pieds et poussés avec brutalité jusqu’à la porte extérieure du Tribunal».

Les agents ont, également, démoli la caméra de Rabaï Gharsalli qui a été, par la suite, transporté à l’hôpital régional de Kasserine où il avait passé une nuit entière pour recevoir les soins nécessaires.

L’agression a touché :

-    Rabaï Gharsalli du site «Tunisie Bondy Blog»

-    Azer Mnasri du journal «El Waqaê»

-    Faïza Mejri de «RTCI»

-    Aroua Baraket et Sondos Zarouki de la Web-Télé «Astrolabe TV»

Les agents ont, par ailleurs, interdit, le lundi 26 mai courant, les journalistes Karim Saïdi du journal «Echâab» ( le peuple )  et Karim Ouannas de radio «Mosaïque FM» ainsi que le journaliste indépendant Lassaâd Ben Achour de couvrir la levée des fils barbelés cernant une partie de l’Avenue Habib Bourguiba.

Karim Saïdi, affirme, à l’Observatoire qu’«au moment où il passait avec Ouannas et Ben Achour  parmi un groupe de journalistes, à la limite des fils barbelés, et au moment où il a voulu filmer l’opération de la levée des fils, les agents de l’ordre le lui ont interdit et lui ont demandé de faire prévaloir une autorisation pour ce faire. Les journalistes se sont dirigés vers un responsable sécuritaire sur place qui leur a permis de filmer la scène, précisant qu’il ne fallait pas  concentrer sur les visages. Saïdi ajoute «cette permission obtenue d’un responsable n’a pas empêché des agents de nous a attaqué, de nous  insulter et de nous interdire, quand même de continuer le tournage».

Suite à quoi quelques cadres sécuritaires ont intervenu pour rendre possible le travail des journalistes ci-dessus cités.

Le Centre de Tunis pour la Liberté de la presse exprime son entière solidarité avec les journalistes objets de ces violations et condamne les agressions intentionnelles qui les ont touchés. A cet effet, le Centre tient à exprimer ses doutes quant aux excuses et autres engagements exprimés par Ben Jeddou, tout au long des jours passés, étant donné que la facilitation du travail des journalistes et leur protection ne peut se réaliser par des surenchères orales et autres déclarations médiatiques, mais plutôt grâce à un effort quotidien soutenu, basé sur le respect du travail des journalistes et le souci de rendre réelle, dans les faits, leur liberté dans la recherche de l’information et sa publication, outre le jugement de tous ceux qui s’y opposent
 


markaz-280514-1.jpg

Dans la même catégorie