Publié le 06-03-2018

Cafés à Tunis,si les chaises pouvaient temoigner

Si le gout du café est du pareil au même, le cout et les effets sont assez décalés. Aujourd’hui à Tunis, si l’on veut profiter de sa discussion dans une bonne ambiance, il faut aller plus loin et faire souffrir sa poche.



Cafés à Tunis,si les chaises pouvaient temoigner

Si le goût du café est du pareil au même, le cout et les effets sont assez décalés. Aujourd’hui à Tunis, si l’on veut profiter de sa discussion dans une bonne ambiance, il faut aller plus loin et faire souffrir sa poche. Et encore, pendant les « heures de pointe », les cafés se surchargent et l’intimité devient de l’ordre de l’impossible. Sans parler, des cafés ou l’on adore vous infliger de la musique à vous boucher les oreilles.
 
Deux cas de figures sont à examiner. Le premier : vous avez de la peine pour votre budget et vous décidez de vous installer dans un café pas « très cher » à l’avenue H. Bourguiba, par exemple. N’hésitez pas à ramener un casque, de peur que le serveur à forfait de sourire limité, ne vous éjecte dehors juste parce que vous avez mis du temps à regarder dans la carte. Et ne vous étonnez pas si la moitié des boissons énumérés sur la liste n’est pas servie ou si l’on vous impose de consommer du « Lavazza » quand vous commettez le tort de demander un café. Lavazza au double du prix ? On serait peut être plus compréhensif s’il y avait le moindre gout d’un café italien dans la tasse !
 
Le second : vous voulez vous épargner la guerre des nerfs et vous mettre dans un café chic, on cite le lac. Il y a une grande chance que vous soyez gâtés mais certainement pas votre poche. Respirez profondément en regardant la carte et surtout ne pensez pas à l’addition. Même si la qualité de service dans ce type d’endroit est assez agréable ; les prix sont vraiment exagérés.
 
Et puis, qui doit être blâmé dans l’histoire ? Les gérants qui ne contrôlent pas leurs espaces et ne font pas de l’effort à choisir leurs collaborateurs ? Les serveurs qui projettent tout leur stress et leurs rancunes sur le consommateur ? Le client qui, d’un extrême à l’autre, soit très mou soit très agressif, ne sait pas défendre ses droits comme il se doit ? Ou finalement, l’absence de sanction efficace et de contrôle rigoureux imposant la bonne discipline ?
 
Certes, la responsabilité est commune. Les pratiques malhonnêtes témoignant de médiocrité et de profitentisme dans les cafés, sont encouragées par les différentes parties du « cercle ». Si le consommateur demeure inerte, les autorités spécialisées n’appliquent pas de la bonne sensibilisation ni également de la sanction, rien ne changera vers le mieux mais surement plus vers le pire.
 
Amal

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