Publié le 11-11-2025
Tunisie : 1,8 milliard de dinars évaporés dans le commerce de l’alcool
Le directeur général de la brigade des investigations et de lutte contre l’évasion fiscale, Ali Khlifi, a révélé que le secteur de l’industrie et du commerce de l’alcool en Tunisie enregistre une évasion fiscale estimée à 1,8 milliard de dinars. Sur ce total, 500 millions de dinars concernent directement les activités des bars et restaurants répartis sur tout le territoire national.

Des régularisations… mais des enquêtes toujours en cours
Selon Khlifi, plusieurs propriétaires d’établissements ont déjà soumis des déclarations rectificatives et réglé les montants dus au fisc.
Cependant, de nombreux dossiers restent en phase d’enquête, la brigade poursuivant ses investigations pour identifier les circuits d’évasion et les entreprises concernées. 90 millions de dinars dissimulés dans les cafés touristiques Les opérations de contrôle menées récemment dans des cafés touristiques et boîtes de nuit ont mis au jour un manque à gagner de près de 90 millions de dinars.
Ces chiffres traduisent l’ampleur du phénomène de fraude et renforcent la détermination des autorités à resserrer la surveillance fiscale dans ce secteur à haut risque.
Une brigade spécialisée au cœur du dispositif fiscal Créée en octobre 2017 et devenue opérationnelle en janvier 2018, la brigade des investigations et de lutte contre l’évasion fiscale, connue sous le nom de « Police fiscale », relève de la Direction générale des impôts.
Elle opère sous la supervision des procureurs généraux près des Cours d’appel et a pour mission principale la détection des infractions fiscales pénales et la collecte des preuves permettant de poursuivre les contrevenants.
Une lutte de longue haleine contre la fraude
La Police fiscale poursuit ses missions de contrôle à travers tout le pays, dans le but de renforcer la transparence financière et de réduire les pertes fiscales qui affectent lourdement les recettes de l’État.
Les autorités affirment leur volonté de poursuivre la traque des fraudeurs, notamment dans les secteurs sensibles comme celui de l’alcool, considéré parmi les plus lucratifs… et les plus opaques.
