Publié le 06-03-2018

La danse fait sa comédie: un bon début du festival!

Samedi dernier, 4 mai 2010, la dixième édition des rencontres chorégraphiques de Carthage a ouvert ses portes sous le thème « la danse fait sa comédie ». Le bal est ouvert avec trois spectacles joués entre le théâtre municipal et la salle du 4ème art.
 



La danse fait sa comédie: un bon début du festival!

Samedi dernier, 4 mai 2010, la dixième édition des rencontres chorégraphiques de Carthage a ouvert ses portes sous le thème « la danse fait sa comédie ». Le bal est ouvert avec trois spectacles joués entre le théâtre municipal et la salle du 4ème art.
 
La toute première pièce présentée au 4ème Art est « Expire le 01-05-2010 ». Conçue et dirigée par Imed Jemâa, la pièce est présentée par les danseurs du centre méditerranéen de danse contemporaine (Hamdi Dridi, Abdelkader Ben Hassine, Ali Selimi, Salim Ben Safia, Wajdi Gagui et Marwen Marouani). L’œuvre, préparée spécialement pour cet évènement, a évoqué la question de la danse en tant que discipline mais aussi en tant qu’art très mal jugé par le groupe. Avec ironie et humour, les danseurs ont évoqué les problèmes de leur génération comme le chômage, l’identité, le rêve de devenir chorégraphe…
 
L’ouverture officielle était assurée par l’Opéra du Caire qui a présenté « Hbiba Msika » du Walid Aouni. Mise en scène par Rafiq El Saban, la pièce raconte dans le style d’un film noir et blanc l’histoire d’une chanteuse égyptienne dans les années 20. Derrière un voile transparent, les danseurs ont présenté des tableaux folkloriques égyptiens et contemporains sur la musique et le chant de Baligh Hamdi, Hbiba Msika et Said Darwish.
 
A 22h, en sortant du théâtre municipal, le public a vite rejoint la salle du 4ème Art pour assister à la première de « Kawa - solo à deux » de Aicha M’Barek et Hafiz Dhaou. Avant une saison 2010 -2011 qui s’annonce particulièrement forte (participation au Défilé de la Biennale de Lyon, commande par le Ballet de Lorraine), les deux chorégraphes ont voulu prendre un temps d’arrêt, de respiration, comme on prend un café.
 
Hafiz sur scène avec des centaines de tasse de café et une lumière faible, il a joué durant 45 secondes sur le vide, la répétition, la routine et la fatigue que nous reconnaissons tous entre nous mêmes et notre café. Sur le texte de Mahmoud Darwish, le café de Hafiz et Aicha s’est métamorphosé pour devenir le lien fort entre l’individu et le groupe.
 
A noter que le même spectacle sera présenté une deuxième fois, vendredi 7 mai 2010 à 19h au 4ème Art. Une belle occasion pour voir l’œuvre dans de meilleures conditions. En effet, d’après les dires de Hafiz, une projection ainsi que plusieurs éléments de lumière manquent à ce que nous avons assisté samedi dernier.
 
Lundi 3 mai, avant de présenter « I want to go home » au Théâtre Municipal, Sihem Bel Khouja, directrice du festival, a annoncé que la prochaine édition sera présidée par le duo Hafiz et Aicha, qui présente le futur de la danse contemporaine en Tunisie. Depuis 2002, les deux artistes développent leur propre écriture. En 2005, ils fonfent la compagnie Chatha avec laquelle ils créent le quatuor Khaddem Hazem dans le cadre de la Biennale de la danse de Lyon 2006. Depuis, ils veillent à faire évoluer leur langage chorégraphique et à se créer un encrage à l’image de leur parcours bipolaire. Ils veillent également à faire voyager leurs créations à travers le monde : en Afrique, en Europe, au Moyen- Orient et en Amérique du Nord.
 
Les trois premiers jours de « La danse fait sa comédie » a connu un important succès aussi bien au niveau de la présence du public (nombreux) qu’au niveau des œuvres présentées. Donc, ne ratez pas le reste du programme !
 
 

Henda

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