Publié le 31-10-2025

Grève des banques : Un appel à relancer le dialogue social suspendu

Le secrétaire général de la Fédération générale des banques, des institutions financières et des assurances (UGTT), Ahmed Jaziri, a pris la parole vendredi 31 octobre 2025, sur Mosaïque FM, pour clarifier les raisons qui motivent la grève annoncée pour les 3 et 4 novembre prochains dans le secteur bancaire et financier. ».



Grève des banques : Un appel à relancer le dialogue social suspendu

Selon lui, l'objectif n'est pas de perturber l'économie ou de bloquer le pays, mais de relancer un dialogue social suspendu depuis plusieurs mois. « Les distributeurs automatiques de billets (DAB) seront remplis ce week-end, mais le service monétique sera également en grève.

Quant aux paiements par carte, il est encore trop tôt pour dire s'ils seront opérationnels », a précisé Jaziri. Il a insisté sur le fait que la grève concerne exclusivement les augmentations salariales de 2025 et non de 2026 ou 2027.

« L'argent est déjà budgétisé, mais les discussions ont été suspendues. Nous demandons simplement à ce que ce dialogue reprenne », a-t-il ajouté. Le secrétaire général a également réagi au communiqué du Conseil bancaire et financier (CBF), publié la veille.

Il a refusé de le commenter, jugeant que le CBF « évolue en dehors du cadre du dialogue ».

« On parle de 2026 alors que nos revendications portent sur 2025. Tout ce que nous demandons, c'est de pouvoir discuter, c'est le minimum », a-t-il affirmé, dénonçant une attitude fermée de la part des employeurs.

Jaziri a souligné que la grève avait été décidée à la majorité des bases syndicales et concerne l'ensemble du secteur bancaire, aussi bien public que privé, ainsi que les compagnies d'assurance et même la Banque centrale de Tunisie.

Il a rappelé que ce secteur était le seul à ne pas avoir bénéficié de la hausse des salaires prévue pour 2025, contrairement aux autres secteurs de l'économie.

Le syndicaliste a également évoqué le décret présidentiel n°41, relatif à la limitation des taux d'intérêt pour les crédits à moyen et long terme, un droit qui, selon lui, n'est pas appliqué par les banques. « Le président de la République a demandé que cette loi soit appliquée sans exception, mais la majorité des banques refusent encore de la mettre en œuvre », a-t-il regretté.

Enfin, Jaziri a lancé un appel à l'intervention du président Kaïs Saïed pour contraindre le Conseil bancaire à entamer des négociations. Il a ajouté : « Si nous avons raison, qu'on nous accorde notre droit, et si nous avons tort, nous le reconnaîtrons. Mais il faut discute



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