Publié le 25-10-2025
Pourquoi les Tunisiens stockent-ils les traitements de la thyroïde ?
Le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Mustapha Laroussi, a déclaré ce samedi que l’approvisionnement en médicaments pour la thyroïde se déroule normalement ces dernières semaines et qu’aucune rupture n’a été constatée. Toutefois, la demande pour ces médicaments a dépassé les niveaux habituels.

Dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), il a précisé que la Pharmacie centrale a fourni des quantités raisonnables correspondant à la consommation nationale, mais que cette disponibilité a été accompagnée d’une forte demande due au comportement des patients qui achètent des quantités supérieures à leurs besoins, par crainte d’une nouvelle rupture, comme celle survenue au mois d’août dernier.
Il a ajouté que les médicaments pour la thyroïde ne disposent d’aucun équivalent générique en Tunisie, ce qui rend leur approvisionnement particulièrement difficile. Ces médicaments sont importés et distribués exclusivement par la Pharmacie centrale, qui en assure la répartition selon un calendrier précis.
Mustapha Laroussi a également expliqué que les pharmacies privées ne disposent plus d’un stock de sécurité depuis la crise d’approvisionnement de certains médicaments destinés aux maladies chroniques, survenue entre 2014 et 2015. Il a toutefois assuré que les médicaments pour les maladies chroniques – notamment ceux contre l’hypertension artérielle et le diabète – sont actuellement disponibles dans les officines.
Pour rappel, le secrétaire général du Syndicat tunisien des pharmaciens d’officine, Mohamed Salah Kadachi, avait déclaré précédemment à la TAP que la crise d’approvisionnement de certains médicaments s’était résolue avant la mi-septembre. Il avait précisé que les médicaments importés ayant connu une pénurie allaient progressivement revenir sur le marché, notamment les médicaments pour la thyroïde, les antiépileptiques (dont il existe un générique local), ainsi que certains antidiabétiques, tout en signalant la résolution partielle des problèmes d’approvisionnement des médicaments anticancéreux, non disponibles dans les pharmacies privées.
