Publié le 07-10-2025

Une avancée médicale à Kairouan : bientôt des greffes de reins à l’hôpital Al Aghaliba

Le directeur régional de la santé à Kairouan, Maâmar El Hajji, a annoncé que la région a obtenu, depuis environ un an, l’autorisation de prélever des organes sur des donneurs, et que des préparatifs sont en cours pour effectuer les premières greffes rénales à l’échelle régionale, au sein de l’unité de chirurgie de l’hôpital Al Aghaliba, grâce à la disponibilité des compétences médicales et paramédicales, ainsi qu’aux services de chirurgie générale et d’anesthésie-réanimation.



  Une avancée médicale à Kairouan : bientôt des greffes de reins à l’hôpital Al Aghaliba

Dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), il a précisé que l’hôpital universitaire Ibn El Jazzar a connu, dans la nuit de samedi à dimanche derniers, le prélèvement d’organes sur une personne en état de mort cérébrale, après accord de la famille, et sous la supervision du Centre National de Promotion de la Transplantation d’Organes et de l’hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir.

Les organes prélevés comprenaient deux reins et deux cornées :

  • Le premier rein a été greffé à l’hôpital universitaire Sahloul à Sousse à un patient âgé de 32 ans.
  • Le deuxième rein a été transplanté à l’hôpital Charles Nicolle à Tunis à un jeune de 18 ans.
    Les deux opérations ont été couronnées de succès, et les cornées seront transplantées ultérieurement.

Chiffres alarmants sur les listes d’attente

Le responsable a indiqué que le nombre de patients en insuffisance rénale en attente de greffe en Tunisie atteint 1800 personnes, alors que le nombre de greffes de rein varie entre 50 et 60 par an.
Concernant les greffes de cornée, 1600 patients sont inscrits sur la liste d’attente, avec environ 700 greffes effectuées chaque année dans le pays.

Urgence dans la région de Kairouan

À Kairouan, environ 400 patients sont sous dialyse, répartis entre hôpitaux publics et centres privés, dont un grand nombre nécessite une greffe de rein pour sortir de la souffrance continue.

Par ailleurs, la région réalise annuellement environ 100 prélèvements de cornée et près de 10 prélèvements de têtes fémorales, qui sont ensuite greffés dans d’autres hôpitaux universitaires.

Un appel à renforcer la culture du don

M. El Hajji a insisté sur la nécessité de sensibiliser davantage la société à l’importance du don d’organes, afin de sauver des vies humaines et alléger les souffrances de nombreux malades.



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