Médecine en Tunisie : l’État augmente de 30 % le nombre d’admis face à la crise sanitaire

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belhaj, a annoncé une hausse de 30 % du nombre d’étudiants admis dans les facultés de médecine, en coordination avec le ministère de la Santé. Cette décision stratégique vise à répondre aux besoins criants en ressources humaines médicales, notamment dans les régions de l’intérieur, durement touchées par la pénurie de cadres de santé.

 

Intervenant lors d’une séance de dialogue à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre a précisé que cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une réforme globale du système d’orientation universitaire, destinée à mieux adapter la formation aux besoins du pays.

Relancer l’attractivité des filières scientifiques

Mondher Belhaj a également souligné la baisse du nombre de bacheliers dans la section mathématiques, un constat préoccupant qui fait actuellement l’objet d’une concertation avec le ministère de l’Éducation. Des mesures incitatives sont en cours d’étude pour redonner à ces filières scientifiques et techniques leur attractivité et leur rôle stratégique dans le développement national.

Une nouvelle stratégie pour la recherche scientifique

Concernant la recherche, le ministre a mis en avant les capacités avérées des universités tunisiennes, comme en témoignent l’augmentation des publications scientifiques et l’amélioration continue des classements des universités et laboratoires.

Il a annoncé le lancement de l’élaboration d’une stratégie nationale pour la recherche scientifique, élaborée selon une approche participative, associant les institutions publiques et les acteurs économiques. Ce travail sera réalisé en partenariat avec l’Institut national de la statistique, afin d’adapter les efforts de recherche aux besoins réels du pays.

Décentralisation et soutien aux nouvelles universités

Dans ce cadre, le ministère prévoit une révision de la carte nationale de la recherche, avec un appui particulier aux universités récentes, comme celles de Gafsa et Jendouba. L’objectif est de favoriser leur intégration régionale et de renforcer leur capacité à relever des défis majeurs comme l’eau, l’énergie, la santé et l’environnement

Dans la même catégorie