Publié le 26-10-2023

Le journaliste Khalifa Guesmi entame une grève de la fain

Le journaliste Khalifa Guesmi a entamé aujourd’hui, mercredi, une grève de la faim ” sauvage ” pour protester contre ses lamentables conditions de détention et exiger l’accélération de son procès, a annoncé le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans une déclaration publiée à cet effet.



Le journaliste Khalifa Guesmi entame une grève de la fain

Le syndicat a appelé la Cour de cassation à appelé à l’urgence de désigner une audience pour statuer sur son dossier, pressant le département de la justice à diligenter une enquête sur les excès et les pratiques de harcèlement visant le journaliste et à lui garantir des conditions de détention décentes.

Le SNJT a rapporté que le journaliste Khelifa Guesmi séjourne dans une cellule de détention surpeuplée qui ne répond pas aux conditions minima de dignité humaine depuis son placement à la prison de Mornaguia le 4 septembre dernier.

Le journaliste Guesmi a été placé avec un groupe de personnes détenues sur fond de crimes terroristes et a été traité ainsi en tant que terroriste et non en sa qualité de journaliste, dénonçant à ce titre les restrictions apportées à l’exercice de son droit à des visites hebdomadaires.

Le Syndicat a saisi l’occasion pour réitérer son refus catégorique de traduire en justice des journalistes sur la base de textes liberticides, dont le décret-loi n°54, le Code des télécommunications et loi organique anti-terroriste.

Il est à noter que Khalifa Guesmi, correspondant de la radio privée ” Mosaïque FM ” à Kairouan, a été arrêté le 3 septembre dernier, en exécution d’un jugement en appel qui l’a condamné à 5 ans de prison.

Le grief invoqué à l’encontre du journaliste étant sa participation à la divulgation d’informations en relation avec le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan.

Il convient d’ajouter que les poursuites contre Guesmi ont été lancées depuis mars 2022. Son arrestation a provoqué une vague d’indignation et de solidarité de la part des structures syndicales de la presse et des organisations de défense des droits humains revendiquant sa libération.

TAP



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